La Côte d’Ivoire, reconnue pour sa diversité culturelle et son hospitalité légendaire, fait face à une menace insidieuse qui pourrait ébranler les fondations mêmes de sa société : une montée alarmante de la propagande et des discours de haine ciblant la communauté LGBTIQ, en particulier les personnes identifiées comme « Woubi. » Ces discours toxiques, propagés par des acteurs malveillants, ne mettent pas seulement en danger la sécurité de cette communauté, mais aussi la stabilité de tout le pays.
La stigmatisation et la marginalisation des personnes LGBTIQ ne sont pas un phénomène nouveau en Côte d’Ivoire. Depuis des années, cette communauté endure des discriminations à la fois sociales et institutionnelles. Cependant, l’intensification récente des discours incitant à la haine représente une menace grave et imminente pour la cohésion sociale et la paix. Il est crucial de rappeler que de tels discours ont souvent servi de catalyseur aux tragédies passées, notamment les guerres civiles de 2002 et 2011, qui ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire nationale.
Les violences verbales peuvent rapidement se transformer en violences physiques, menant à des situations incontrôlables et tragiques. Les leçons tirées des deux guerres civiles devraient servir d’avertissement : la propagation de la haine n’est jamais anodine et peut avoir des conséquences désastreuses pour l’ensemble du pays.
Dans ce contexte, il est impératif que les ministères de la Justice et de la Promotion des Droits Humains, de la Communication, de l’Intérieur et de la Sécurité assument pleinement leurs responsabilités. Ils doivent non seulement protéger les droits de tous les citoyens sans distinction, mais aussi condamner et réprimer fermement tout discours de haine. Ces ministères doivent agir rapidement pour rétablir l’apaisement et empêcher la situation de dégénérer.
Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à passer l’Examen Périodique Universel sur les droits humains et se dirige vers les élections présidentielles de 2025, il est crucial de maintenir la paix et la sécurité. Toute négligence dans ce domaine pourrait raviver des tensions capables de plonger le pays dans le chaos. Le gouvernement doit impérativement prendre des mesures claires et fermes pour mettre un terme à cette propagande de haine, en rappelant à chacun que la paix et l’unité nationale sont les seuls garants d’un avenir prospère pour la Côte d’Ivoire.
Il est temps de tirer les leçons des erreurs du passé et de bâtir une nation où tous les Ivoiriens, sans exception, peuvent vivre en sécurité et en harmonie. La Côte d’Ivoire ne doit jamais revivre les horreurs du passé, et il est de notre responsabilité collective de garantir que cela ne se reproduise pas.
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