Le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, a mis en lumière les avancées et les défis de la Côte d’Ivoire face à la résistance aux antimicrobiens (RAM), lors d’un événement organisé par Management Sciences for Health (MSH), le lundi 23 septembre 2024, au Yale Club de New York. Cette intervention s’est tenue en marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, offrant une plateforme pour présenter la stratégie ivoirienne contre cette menace mondiale.
Pierre Dimba a rappelé qu’une évaluation externe réalisée en 2016 avait révélé la nécessité pour la Côte d’Ivoire de renforcer ses capacités de riposte à la RAM. Celle-ci ne touche pas seulement la santé humaine, mais également la santé animale et l’environnement, illustrant ainsi l’ampleur et la gravité du phénomène.
Le ministre a exprimé sa préoccupation face à la progression rapide des taux de résistance. « En 2002, les entérobactéries productrices de bêta-lactamases présentaient un taux de résistance de 9 %. Ce chiffre alarmant a grimpé à 52,5 % en 2023 », a-t-il souligné. Ce bond spectaculaire démontre l’urgence d’une réponse coordonnée et vigoureuse pour enrayer cette crise sanitaire en Côte d’Ivoire.
Face à ce constat, le pays a adopté une approche multidimensionnelle pour lutter contre la RAM, incluant des actions dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale. Cette démarche, présentée par le ministre, vise à renforcer la surveillance, à sensibiliser le public et à promouvoir l’usage rationnel des antimicrobiens.
L’expérience ivoirienne, partagée à New York, met en exergue l’importance d’une coopération internationale dans cette lutte mondiale. La Côte d’Ivoire entend renforcer ses actions tout en s’inspirant des meilleures pratiques internationales pour faire face à cette menace croissante.
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