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FESCI – Angui Mars : le crime crapuleux, le crime de trop !

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Le 30 septembre 2024, la Côte d’Ivoire a été frappée par un nouveau drame au sein de son milieu universitaire : le meurtre brutal d’Angui Mars, un étudiant retrouvé poignardé à l’université Félix Houphouët-Boigny. Ce crime est le dernier en date d’une longue série de violences liées à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Cet énième acte crapuleux réveille un débat vieux de plusieurs décennies : que faut-il encore pour dissoudre ce syndicat qui a sombré dans le crime et la terreur ? Car derrière l’image d’un syndicat étudiant se cache désormais une organisation qui semble évoluer en toute impunité.

Une violence ancrée dans l’histoire

Pour comprendre l’ampleur de la menace que représente aujourd’hui la FESCI, il est nécessaire de revenir sur les crimes qui ont jalonné son histoire. Fondée en 1990 pour défendre les droits des étudiants, la FESCI s’est rapidement transformée en une organisation gangrenée par la violence. Dès 1991, la mort de Thierry Zébié, membre influent d’un syndicat rival, marquait le début d’une ère de brutalité sur les campus universitaires. Sa mort, bien que hors du cadre de la FESCI, est symbolique des tensions violentes entre syndicats estudiantins qui allaient marquer les années suivantes.

En 1997, Doukouré Daouda est poignardé lors d’une dispute entre membres de la FESCI à l’Université de Cocody, marquant l’un des premiers meurtres internes au sein du syndicat. Loin de susciter une remise en question, cet événement renforça la culture de la violence au sein de la FESCI, entraînant une série d’actes encore plus macabres.

Le 11 février 2003, le meurtre de Niangoran Kouassi, lors d’un affrontement entre factions rivales, illustre le climat de guerre interne qui règne autour du contrôle des ressources financières illicites sur les campus universitaires. Ce meurtre n’était qu’un prélude à d’autres violences.

En 2004, l’assassinat de Gohourou Roland, un étudiant en philosophie, a choqué le milieu universitaire. Roland avait refusé de participer à une action violente organisée par la FESCI et a été sauvagement battu à mort par des membres du syndicat. Cet acte de barbarie ne fut, là encore, suivi d’aucune véritable sanction.

Le 23 juin 2004, l’affaire Habib Dodo a marqué les esprits par sa cruauté. Habib, étudiant à l’université Félix Houphouët-Boigny, a été retrouvé démembré dans un sac abandonné sur le campus. Cet acte effroyable, bien que largement médiatisé, n’a pas débouché sur une enquête sérieuse. Les meurtriers n’ont jamais été retrouvés, et ce crime, qui aurait dû sonner l’alarme, s’est ajouté à la liste des violences sans réponse.

En 2008, Maxwell, étudiant en lettres modernes, est poignardé à mort au cours d’une bagarre entre factions de la FESCI. Ce meurtre, résultat d’une rivalité pour le contrôle des activités lucratives sur le campus, a démontré une fois de plus l’ampleur du phénomène. Les violences entre factions ne cessent de faire des victimes, et Maxwell est devenu l’un des nombreux martyrs de cette lutte pour le pouvoir.

D’autres crimes sanglants, mais toujours impunis

Les années 2000 et 2010 n’ont rien changé au climat de violence. En 2002, Dosso, un étudiant, a été projeté par la fenêtre du quatrième étage d’un bâtiment de la cité universitaire de Port-Bouët après une altercation avec des membres de la FESCI. Il a succombé à ses blessures, illustrant une fois de plus la brutalité du syndicat, qui n’hésite pas à utiliser la violence extrême pour asseoir son pouvoir.

En 2013, le meurtre de Diomandé Khalifa a choqué la communauté universitaire. Khalifa, étudiant et membre de la FESCI, a été tué dans des circonstances troubles, alors qu’il aurait été impliqué dans des conflits internes au sein du syndicat. Son corps mutilé a été retrouvé sur le campus de Cocody, marquant une nouvelle escalade dans les violences internes de la FESCI.

Le meurtre d’Essis Anoh en 2022, étudiant en deuxième année de droit, après avoir dénoncé des pratiques mafieuses, a enfoncé le clou. Retrouvé mort dans des circonstances troublantes, Anoh faisait partie de ces étudiants qui refusaient de se plier aux diktats de la FESCI. Comme pour d’autres, l’enquête n’a pas permis d’obtenir justice.

L’affaire Angui Mars : le crime de trop

Le dernier crime en date, celui d’Angui Mars en septembre 2024, est celui de trop. Angui, qui aurait dénoncé un trafic de drogues orchestré par des membres influents de la FESCI, a payé le prix fort de sa volonté de résistance. Retrouvé mort dans une mare de sang, il est la dernière victime d’une série de meurtres qui révèlent l’incapacité des autorités à contrôler cette organisation devenue hors-la-loi.

Une impunité qui transcende les pouvoirs

Depuis sa création, la FESCI semble jouir d’une impunité totale. Malgré les nombreux crimes commis en son nom, très peu de ses membres ont été poursuivis, et encore moins condamnés. Cette impunité s’explique en partie par l’instrumentalisation politique du syndicat. Au fil des ans, des figures politiques ont utilisé la FESCI comme un bras armé pour influencer les mouvements étudiants, fermant les yeux sur les violences internes.

Les tentatives de dissolution de la FESCI ou de régulation de ses activités ont été neutralisées par ces complicités, laissant la FESCI agir à sa guise. La société civile, pourtant révoltée par les exactions du syndicat, n’a pas réussi à provoquer un véritable changement.

Dissoudre la FESCI : une nécessité vitale

Le constat est clair : la FESCI n’est plus un syndicat étudiant. Elle est devenue une organisation criminelle, responsable de meurtres, de rackets et de violences extrêmes sur les campus ivoiriens. Sa dissolution n’est plus une option, mais une nécessité urgente. La FESCI, dans son état actuel, est un danger pour la sécurité publique et pour l’avenir des étudiants ivoiriens.

La Côte d’Ivoire ne peut plus tolérer ces dérives. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et mettre fin à cette organisation qui sème la terreur dans les universités. Si des mesures concrètes ne sont pas prises immédiatement, le pays risque de continuer à engendrer une génération plongée dans la violence et la peur, une génération à qui on refuse le droit d’étudier en paix.

La dissolution de la FESCI est le seul moyen d’éviter que d’autres vies ne soient sacrifiées sur l’autel de l’impunité.

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