Lorsqu’on est né avec une cuillère en or sertie de diamants dans la bouche, on se doit de faire preuve d’une certaine humilité lorsqu’on s’exprime; on se retient d’étaler autant d’arrogance et de suffisance. Que le fils d’un ministre et neveux du Chef d’Etat le plus riche d’Afrique ait été premier de la classe ne relève pas d’un exploit. C’est le contraire qui serait une anomalie. S’il était issu d’une famille de pauvres paysans de Gbélégban, de Méagui, de Guiberoua, de Lakota ou même de Tanda, Tidjane Thiam pouvait rappeler avoir été premier de la classe, car cela relèverait véritablement d’un mérite personnel.
Faire preuve de tant de fatuité, simplement parce Billon lui a rappelé que dans une organisation, il y a des textes qu’il faut respecter, prouve à suffisance que, pour M. Thiam, tous les Ivoiriens doivent lui faire allégeance parce qu’il est un membre de la famille d’Houphouët Boigny.
L’attitude de Tidjane Thiam est d’autant plus choquante, qu’il s’agit d’un individu pour qui la Côte d’Ivoire n’a été qu’un choix par défaut. Il n’avait plus remis les pieds dans ce pays depuis 24 ans, préférant même se prévaloir plutôt de sa nationalité française. C’est, en réalité, las d’attendre un hypothétique poste de premier ministre, ou même de ministre de son copain Emmanuel Macron, qu’il s’est finalement rabattu sur la Côte d’Ivoire, profitant de ce qui était pour lui une opportunité: la brusque disparition de Bédié. D’ailleurs, depuis un an qu’il a opéré un hold-up pour prendre la tête du PDCI, en violation des textes, il ne réside toujours pas véritablement dans le pays et il a passé moins de cinq mois cumulés en Côte d’Ivoire, en 2024.
Penser que les Ivoiriens vont confier leur destiné à quelqu’un pour qui la Côte d’Ivoire n’a été que sa 5e roue, sa roue de secours, c’est les prendre pour des ploucs. Or, si les Ivoiriens ont été « gaous » -en s’accommodant de Gbagbo- ils ne sont tout de même pas des « gnatas ».
Ce qui est vrai, est vrai !
Le titre est de la rédaction
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