Par La Rédaction – lementor.net
Depuis quelques jours, des commentaires approximatifs et des publications virales sèment la confusion autour du partenariat renouvelé entre la compagnie aérienne Corsair et plusieurs institutions publiques ivoiriennes. Certains vont jusqu’à affirmer que des accords directs existeraient entre des institutions telles que le Sénat et l’Hôpital Américain de Paris. Une affirmation infondée qui mérite une mise au point factuelle.
Un seul accord signé : celui entre Corsair et les institutions ivoiriennes
Le 15 mai 2025, cinq institutions de la République de Côte d’Ivoire – le Sénat, l’Assemblée nationale, l’ARDCI, l’UVICOCI et le CESEC – ont renouvelé un partenariat commercial avec la compagnie française Corsair. Ce partenariat permet aux membres de ces institutions, ainsi qu’à leurs collaborateurs et familles, de bénéficier de tarifs préférentiels, de services à bord améliorés, et d’un accompagnement pour les voyages professionnels ou de santé.
Contrairement à ce que certains laissent croire, aucun de ces signataires n’a établi un quelconque lien contractuel avec l’Hôpital Américain de Paris.
Des avantages liés à Corsair, pas à l’État ivoirien
Corsair, dans le cadre de ses prestations commerciales, a de son propre chef conclu un accord de coopération avec l’Hôpital Américain de Paris, comme elle en a avec d’autres prestataires internationaux. Cet accord permet à ses clients institutionnels de bénéficier d’un accès facilité à certains services de santé privés à Paris, y compris pour les voyageurs ivoiriens bénéficiant du partenariat.
Mais il faut le redire : l’État ivoirien ne paie pas, ne contractualise pas et ne négocie rien avec cet hôpital. Il ne s’agit pas d’un accord diplomatique ou d’une convention de soins internationaux financée par le contribuable. Il s’agit d’un bonus d’un prestataire aérien, accessible à tous ses partenaires.
Éviter les amalgames et les fausses polémiques
Confondre un avantage commercial accordé par Corsair avec un engagement formel du gouvernement ivoirien envers une clinique privée étrangère relève soit de la méconnaissance, soit d’une volonté de manipulation. Il est essentiel, dans le débat public, de respecter les faits et de ne pas céder à la surinterprétation.
L’enjeu ici n’est pas de défendre Corsair, ni de dénigrer la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire – qui, rappelons-le, ne dessert pas encore Paris et prépare ses premiers vols long-courriers pour 2025. Il s’agit simplement de rappeler qu’aucun accord entre l’État ivoirien et l’Hôpital Américain de Paris n’existe, et que tout avantage obtenu l’est via un prestataire privé tiers.
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