Par La Rédaction
Ce samedi 19 juillet 2025, l’Esplanade du Palais de la Culture n’a pas simplement accueilli un concert. Elle a vu naître un basculement. Celui d’un jeune rappeur, longtemps murmuré dans les rues, désormais scandé par une foule entière : DOPELYM. Treichville n’a pas vu passer un buzz. Elle a vécu une claque. Une foule compacte, venue de Cocody, Yopougon, Bingerville, même de Grand-Bassam, s’est massée jusqu’au parking. Sans promo tapageuse. Sans invités bling-bling. Juste lui, un micro, et un public en transe.
Ce qui frappe chez DOPELYM, c’est l’authenticité. Rien de formaté. Pas de chorégraphie calibrée. Pas de playback honteux. Juste un gars de la rue qui raconte ce qu’elle vit, ce qu’elle tait, ce qu’elle espère. Sur scène, il balance ses vérités sans filtre, dans un mélange de lucidité brutale, de colère maîtrisée et de poésie nerveuse. Quand il rappe “Trop tard pour reculer”, la foule ne chante pas : elle hurle. Parce qu’elle sait. Parce qu’elle comprend. Parce qu’elle s’y voit.
Ce concert, c’était celui de la consécration populaire. Pas celle des trophées ou des playlists sponsorisées. Mais celle des téléphones levés, des larmes au coin des yeux, des refrains repris à l’unisson. Dans chaque regard, une fierté. Celle de voir l’un des leurs sur la grande scène. Celle de se dire : “C’est possible.”
Dans ce pays où la culture urbaine est souvent regardée avec méfiance, DOPELYM fait exploser les étiquettes. Il ne fait pas que rapper, il canalise une époque. Il ne cherche pas à séduire les médias : il les oblige à écouter. Ce samedi, il n’a pas simplement rempli un espace. Il a redonné du sens au mot concert. Un moment collectif, chargé, réel.
Certains diront que ce n’est qu’un début. Ils auront raison. Mais pour ceux qui étaient là hier soir, ce n’était pas un début. C’était déjà de l’histoire. Celle d’un gamin de 17 ans qui n’a pas demandé la permission pour briller. Il l’a prise.
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