Par La Rédaction | Lementor.net
Le calme apparent du village de Néouléfla, à une quinzaine de kilomètres de Vavoua, a été brutalement brisé dans la nuit du mardi 12 août 2025. Aux alentours de 23 heures, une violente altercation survenue dans la cour de l’école primaire publique a conduit au meurtre de l’instituteur Prao John Alex, figure respectée de la communauté éducative.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le nommé K. S. aurait frappé l’enseignant à la tête à l’aide d’un chevron, provoquant des blessures d’une extrême gravité. Malgré une prise en charge d’urgence au CHR de Daloa, puis son transfert au CHR de Bouaké, l’instituteur n’a pas survécu. La nouvelle de son décès a bouleversé sa famille, ses collègues et au-delà, suscitant une onde de choc dans le monde éducatif ivoirien. Sur les réseaux sociaux, des syndicats d’enseignants ont exprimé leur indignation, exigeant que justice soit faite pour leur collègue tombé dans l’exercice de sa mission au service de la jeunesse.
La cavale du suspect n’aura duré que quelques jours. Mobilisés, les services de la Police nationale ont exploité des informations précises, permettant à la cellule criminelle du commissariat de Vavoua, en coordination avec leurs homologues de Néouléfla et d’Alépé, de remonter sa piste. Dimanche 17 août, aux environs de 22h30, K. S. a été interpellé à l’entrée d’Alépé. Immédiatement placé en détention, il a été transféré ce lundi 18 août 2025 dans la zone du crime afin de poursuivre l’instruction et de reconstituer les faits.
Ce drame jette une lumière crue sur les tensions parfois silencieuses qui traversent les villages, mais il rappelle surtout la vulnérabilité d’un corps enseignant confronté à de multiples défis. L’instituteur Prao John Alex, unanimement décrit comme un éducateur engagé et proche de ses élèves, laisse derrière lui une communauté meurtrie et une profession en deuil.
La justice aura désormais la lourde responsabilité de faire toute la lumière sur ce meurtre, de situer les responsabilités et de sanctionner à la hauteur de l’émotion nationale suscitée. À Néouléfla, comme partout en Côte d’Ivoire, l’attente est immense : celle de voir triompher la vérité et la justice pour honorer la mémoire d’un instituteur tombé tragiquement.
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