Par La Rédaction | lementor.net
Abidjan, le 5 novembre 2025 Le climat politique ivoirien demeure tendu depuis la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle d’octobre. Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo, a rejeté les chiffres annoncés par la Commission électorale indépendante, estimant que la participation aurait été largement surestimée. Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, le parti dénonce des “irrégularités flagrantes” et des “violences électorales inacceptables” ayant, selon lui, entaché la crédibilité du scrutin.
Pour les cadres du PPA-CI, le processus électoral aurait été “verrouillé du début à la fin” au profit du candidat du pouvoir. Le parti évoque des chiffres de participation “inférieurs à 15 % dans plusieurs circonscriptions” et réclame un audit international du scrutin. À Yopougon, Abobo, Gagnoa et Daloa, des réunions internes ont été tenues afin de préparer une stratégie de contestation “pacifique mais déterminée”.
Face à ces accusations, le gouvernement a réagi en appelant les partis d’opposition à la retenue et au respect des institutions. Le porte-parole du gouvernement a rappelé que “les résultats proclamés sont ceux des urnes et non des rumeurs”. Du côté de la CEI, le président Ibrahime Kuibiert Coulibaly a salué la mobilisation de ses agents sur le terrain, tout en condamnant les violences subies par certains d’entre eux lors du scrutin.
Dans les quartiers populaires d’Abidjan, l’ambiance reste calme mais la méfiance est palpable. Les populations semblent désormais fatiguées des tensions politiques récurrentes et aspirent à un climat apaisé. Cependant, dans les rangs du PPA-CI, la ligne est claire : “aucune reconnaissance d’un pouvoir issu d’un scrutin biaisé”.
Cette position augure d’une période post-électorale sous haute surveillance, où le dialogue politique devra impérativement retrouver sa place pour éviter un nouvel épisode de crispation nationale.
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