Par AN | Lementor.net
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a officiellement inauguré son quatrième mandat présidentiel lors d’une cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue le lundi 8 décembre 2025 au palais présidentiel. Réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, le Chef de l’État a prêté serment devant une assemblée distinguée, comprenant près d’une dizaine de chefs d’État africains.
Cérémonie et Proclamation
L’audience solennelle a débuté vers 11h30 (GMT) sous la direction de Chantal Nanaba Camara, présidente du Conseil constitutionnel. De nombreuses personnalités étaient présentes, notamment des chefs d’État et de gouvernement, des ambassadeurs, et des présidents d’institutions.
Cette investiture survient 45 jours après la victoire d’Alassane Ouattara dès le premier tour, où il a recueilli 89,77% des suffrages exprimés. Le Conseil constitutionnel avait confirmé ces résultats le 4 novembre 2025. Durant la cérémonie, le président a reçu l’insigne de Grand maître des Ordres nationaux des mains du Grand chancelier, Ally Coulibaly.
Discours d’Investiture et Priorités
Dans son discours d’après-serment, le président Ouattara a esquissé sa vision pour les cinq prochaines années. Il a promis de bâtir « une grande Côte d’Ivoire, innovante », caractérisée par une agriculture moderne et un secteur privé plus dynamique. Il a également réaffirmé que ce mandat serait celui de la « transmission générationnelle ».
Affirmant sa volonté de servir l’intérêt général, il a déclaré : « Je resterai le président de tous les Ivoiriens ». Il a par ailleurs salué les autres candidats, notamment Simone Ehivet, Ahoua Don Mello, Jean-Louis Billon, et Henriette Lagou, pour leur engagement démocratique. Pour le président, le vote a démontré le « choix souverain » des Ivoiriens et leur attachement à la paix.
Contexte Politique et Participation Étrangère
Le contexte de cette réélection est marqué par le boycott de l’opposition, qui a jugé ce quatrième mandat « anticonstitutionnel » et dénoncé l’exclusion de ses leaders du processus électoral.
La cérémonie a bénéficié d’une forte participation internationale, accueillant des figures telles que les présidents Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), et Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), ainsi que les chefs d’État de la Gambie, du Liberia, du Ghana, de la Sierra Leone, et des Comores et de Djibouti. D’anciens dirigeants, dont Goodluck Jonathan (Nigeria), Nana Akufo-Addo (Ghana) et Issoufou Mahamadou (Niger), étaient également présents. Le président français, Emmanuel Macron, était représenté par le président de l’Assemblée nationale, et des délégations ont été envoyées par le Maroc, la RDC et la Guinée équatoriale.
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