Par AN | Lementor.net
La Côte d’Ivoire aborde une nouvelle phase de son histoire politique et économique. Réélu pour un mandat de cinq ans, le président de la République, Alassane Ouattara, a officiellement prêté serment le 8 décembre, ouvrant un nouveau cycle marqué par la continuité des réformes et l’accélération des transformations engagées depuis plus d’une décennie.
Devant la nation, le chef de l’État a réaffirmé sa volonté de bâtir une Côte d’Ivoire « audacieuse, productive et innovante », dans un contexte régional instable, marqué par la persistance et l’évolution des menaces sécuritaires, notamment terroristes. La stabilité et la paix demeurent ainsi des priorités stratégiques pour les autorités ivoiriennes.
Sur le plan sécuritaire, d’importants investissements ont été réalisés. Le gouvernement met en avant la montée en puissance des capacités de défense, illustrée par la construction et l’équipement de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville, ainsi que l’installation, en 2022, de huit bases dédiées aux hélicoptères dans plusieurs zones stratégiques du pays, notamment dans le nord et l’ouest.
Malgré ce renforcement militaire, Abidjan maintient une diplomatie d’ouverture. Le président Ouattara a rappelé l’attachement du pays à sa ligne traditionnelle : une Côte d’Ivoire ouverte à la coopération internationale, privilégiant la paix et la stabilité dans ses relations extérieures.
Cet environnement sécurisé constitue le socle des nouvelles ambitions économiques. Les autorités entendent accélérer la transformation locale, soutenir la créativité de la jeunesse et renforcer la compétitivité des infrastructures, notamment dans les secteurs de l’énergie, du numérique et des transports. L’agriculture, l’industrie et le secteur privé restent au cœur de cette stratégie.
Dans le domaine agricole, une réforme structurelle de la gouvernance, engagée depuis 2011, a permis de moderniser les filières, d’améliorer la transparence et de garantir de meilleures conditions de rémunération aux producteurs. Premier pourvoyeur d’emplois, le secteur a joué un rôle clé dans la réduction de la pauvreté en milieu rural et dans le renforcement de la sécurité alimentaire.
Parallèlement, la Côte d’Ivoire s’est positionnée comme un acteur majeur de l’énergie et des mines en Afrique de l’Ouest. Le secteur minier a connu une croissance spectaculaire, avec une multiplication du nombre de sites d’exploitation et une hausse significative de la production aurifère. La production pétrolière a également progressé, renforçant le poids stratégique du pays dans la sous-région.
Ces avancées se reflètent dans les indicateurs macroéconomiques. Après une croissance négative au début des années 2010, l’économie ivoirienne affiche désormais une croissance soutenue, supérieure à 6 % ces deux dernières années. Le revenu par habitant a plus que doublé en une décennie, traduisant une amélioration progressive du niveau de vie.
Portée par ces performances, l’action gouvernementale s’est accompagnée de mesures sociales ciblées. L’accès aux services sociaux de base a été élargi, grâce à des programmes dédiés aux populations vulnérables, tant en milieu urbain que rural. L’objectif affiché reste la construction d’une nation plus inclusive, où les femmes et les jeunes occupent une place centrale dans le processus de développement.
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