La Rédaction | Lementor.net
L’affaire du double assassinat d’étudiants, qui continue de secouer le monde universitaire ivoirien, a connu un nouveau rebondissement judiciaire ce matin. La doyenne des juges d’instruction a décidé de prolonger de huit mois la détention préventive des principaux mis en cause, parmi lesquels figure Sié Kambou, secrétaire général national de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Il est poursuivi, avec plusieurs autres cadres de l’ex-organisation dissoute, pour des chefs d’accusation d’une gravité extrême : assassinats, association de malfaiteurs en bande organisée et coups mortels.
Les inculpés, interpellés à la suite de l’enquête ouverte après les violences meurtrières, avaient déjà été placés sous mandat de dépôt. Leur maintien en détention reflète la complexité du dossier et la nécessité pour la justice de poursuivre les investigations afin d’établir les responsabilités dans cette affaire qui a profondément choqué l’opinion publique. L’éclatement de ce drame avait conduit les autorités à dissoudre officiellement la FESCI, marquant un tournant dans la gestion des organisations estudiantines sur les campus.
Pour beaucoup, ce procès à venir ne sera pas seulement celui des individus incriminés, mais aussi celui d’un système qui a laissé prospérer des pratiques de violence au sein du milieu universitaire. L’enjeu dépasse la sanction des coupables présumés : il s’agit aussi de tourner la page d’une culture de l’intimidation et des affrontements qui ont trop souvent endeuillé les amphithéâtres. En attendant l’issue de l’instruction, les familles des victimes et la communauté étudiante restent suspendues à la promesse d’une justice impartiale et exemplaire.
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