Par AN | Lementor.net
Au terme du 7ᵉ sommet Union européenne-Union africaine, organisé à Luanda (Angola), quatre-vingts dirigeants africains et européens ont apposé leur signature sur une déclaration finale de treize pages résumant plusieurs jours d’échanges intensifs. La Côte d’Ivoire, représentée par son Premier ministre Robert Beugré Mambé, s’est félicitée d’avoir participé activement à toutes les sessions. À l’issue des discussions, le chef du gouvernement ivoirien a souligné la nécessité de « renforcer et moderniser » la coopération entre les deux continents, liés selon lui par une complémentarité évidente.
Europe-Afrique : deux continents, une ambition commune
La “Déclaration de Luanda” rappelle que la proximité géographique n’est pas la seule réalité reliant les deux espaces : les deux unions se considèrent comme de véritables partenaires. Parmi les 49 engagements adoptés, la priorité donnée à l’humain occupe une place centrale.
Mobilité, migrations et protection des personnes
Les dirigeants ont réaffirmé leur volonté d’approfondir le dialogue sur les migrations, en privilégiant une approche équilibrée, respectueuse des droits humains et fondée sur une responsabilité partagée. Une attention particulière est accordée aux populations contraintes de se déplacer en raison des conflits. Les États veulent également créer davantage de voies de mobilité légale pour les étudiants, chercheurs et enseignants.
Investir dans les compétences et la jeunesse
L’un des engagements clés porte sur la reconnaissance mutuelle des diplômes d’enseignement supérieur et professionnel. L’Europe et l’Afrique souhaitent intensifier les investissements dans la formation, les compétences, la recherche et l’emploi, afin de soutenir durablement la jeunesse africaine. Le volet sanitaire n’est pas en reste : les participants ont mis en avant le rôle stratégique du CDC Afrique pour bâtir un système de santé plus autonome et résilient.
Commerce, industrialisation et énergie
Le document final évoque aussi la nécessité d’accélérer la diversification des économies africaines, de soutenir l’industrialisation locale et d’avancer dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En parallèle, la coopération énergétique prévoit de donner accès à l’électricité à 100 millions de personnes supplémentaires d’ici 2030.
Agriculture, sécurité alimentaire et environnement
Reconnaissant l’importance vitale du secteur agricole africain, les dirigeants soutiennent les initiatives comme le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA). Ils affirment également leur détermination à combattre les changements climatiques, avec un objectif ambitieux de mobiliser 300 milliards de dollars par an pour accompagner le continent.
Un appel à la paix et à la stabilité
Le thème central de ce sommet « promouvoir la paix et la prospérité grâce à un multilatéralisme effectif » se reflète dans l’engagement renouvelé des États à soutenir des solutions pacifiques aux conflits en Ukraine, en Palestine, au Soudan, en RDC, au Sahel, en Somalie et ailleurs.
Prochaine étape : Bruxelles en 2028
Les Chefs d’État et de gouvernement ont convenu de se retrouver dans trois ans, en 2028, pour faire le point à Bruxelles sur la mise en œuvre des engagements pris à Luanda.
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