Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a annoncé dans son discours de fin d’année qu’il accordait la grâce présidentielle à environ 2000 personnes condamnées pour des infractions mineures. Cette mesure, prise conformément à la constitution, vise à désengorger les prisons ivoiriennes et à favoriser la réinsertion sociale des bénéficiaires.
Selon le décret signé par le chef de l’Etat, la grâce présidentielle concerne les personnes condamnées à des peines inférieures ou égales à six mois d’emprisonnement, ainsi que celles qui ont purgé au moins la moitié de leur peine. Toutefois, cette grâce ne s’applique pas aux condamnés pour des crimes de sang, des atteintes à la sûreté de l’Etat, des infractions économiques et financières, ou des violences sexuelles.
Le président Ouattara a également annoncé qu’il accordait une remise gracieuse de peine à environ 6000 autres détenus dont le reliquat de la peine à purger est inférieur ou égal à trois ans. Cette mesure vise à encourager les efforts de réhabilitation des prisonniers et à prévenir la récidive.
Ces décisions présidentielles, qui entreront en vigueur à partir de janvier 2024, sont saluées par les organisations de défense des droits de l’homme, qui dénoncent régulièrement les conditions de détention inhumaines dans les prisons ivoiriennes. Selon le rapport 2023 de la Commission nationale des droits de l’homme, le taux d’occupation des établissements pénitentiaires en Côte d’Ivoire est de 200%, soit le double de la capacité d’accueil.
Le président Ouattara a déclaré que ces mesures de clémence s’inscrivaient dans le cadre de sa politique de réconciliation nationale, après les crises politiques et sécuritaires qui ont secoué le pays ces dernières années. Il a appelé les bénéficiaires de la grâce présidentielle à se comporter en citoyens responsables et respectueux des lois, et à contribuer au développement de la nation.
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