L’alternance du pouvoir dans une démocratie républicaine pluraliste n’est ni ethnique, ni confessionnelle, ni régionaliste. Elle est citoyenne et programmatique.
Gardons-nous en Côte d’Ivoire de tomber dans les pièges mortifères de l’ethnicisme, du confessionnalisme et du régionalisme.
Mettons en avant la citoyenneté, la République, les compétences politiques, morales, intellectuelles et technocratiques.
Dépersonnalisons les problématiques politiques et surtout, rappelons-nous que le pouvoir d’Etat dans un Etat moderne n’est que le moyen du service de la société. Sa direction est en conséquence toujours et exclusivement légitimée par un programme d’inclusion sociale, d’intégration nationale dont la finalité est de promouvoir l’égalité, la liberté et la solidarité organique des individus et des peuples. Le développement ne se définit pas autrement.
Puisse cette finalité suprême de l’affrontement politique et de l’exercice du pouvoir ne pas être perdue de vue à l’approche de la présidentielle.
En Côte d’Ivoire, le vieil homo politicus africain préoccupé de pouvoir, de domination et de privilèges, soucieux de subordonner l’économie à sa volonté de puissance personnelle et à la reproduction des structures qui l’entretiennent doit céder le pas à l’homo economicus soucieux de mettre l’économie au service de l’émancipation individuelle et collective des membres de la cité.
Ce viatique ne doit nullement être oublié.
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