Le Mali a été le théâtre de nouvelles violences ce mardi 17 septembre 2024, lorsque deux sites militaires à Bamako ont été la cible d’attaques coordonnées aux premières heures de la journée. Selon les premières informations, des tirs ont été entendus vers 5h du matin, provoquant un état de confusion dans la capitale. L’armée malienne a imputé ces assauts à un groupe terroriste, et quelques heures plus tard, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué les attaques.
Assaut à Faladié et Senou
L’école de gendarmerie de Faladié, située dans le sud de Bamako, a été la première cible identifiée. Des hommes armés ont tenté de s’infiltrer dans ce camp, mais l’attaque a rapidement été repoussée par les forces de défense et de sécurité maliennes. Dans un communiqué, la Direction de l’information et de la relation publique des armées (Dirpa) a annoncé que la situation était « sous contrôle » et que des opérations de ratissage étaient en cours.
Le second site visé par les terroristes est la base aérienne 101 de Senou, située à proximité de l’aéroport international Modibo Keïta, à une dizaine de kilomètres de Faladié. Cette base, qui abrite une partie des éléments du groupe paramilitaire Wagner (désormais rebaptisé Africa Corps), a également subi un assaut, et l’armée de l’air malienne a répliqué face aux assaillants. Les routes autour de la base ont été bloquées, et l’accès à l’aéroport temporairement restreint, selon le ministère des Transports et des Infrastructures.
Une revendication du JNIM
Le JNIM, la branche locale d’Al-Qaïda, a revendiqué les attaques via son organe de propagande Az-Zallaqa, affirmant avoir infligé de lourdes pertes humaines et matérielles à l’armée malienne. Ce bilan n’a toutefois pas été confirmé par les autorités maliennes, qui n’ont pas encore fourni de chiffres officiels.
Une escalade des violences
Cette double attaque rappelle de manière frappante la vulnérabilité de la capitale malienne, qui n’avait pas connu d’assaut majeur depuis juillet 2022. À cette époque, le camp militaire de Kati, où résidait Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir, avait été attaqué par des véhicules piégés et des tirs de mortiers, une opération également revendiquée par le JNIM. Ces derniers mois, les violences se rapprochent dangereusement de Bamako, marquant une intensification de la menace jihadiste dans le pays.
Le gouvernement malien a salué la « vive réaction » de ses forces de sécurité et a exhorté la population à rester vigilante, tout en rassurant que la situation était sous contrôle.
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