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dimanche , 19 octobre 2025
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Ces grands rendez-vous politiques gâchés par l’orgueil des leaders ivoiriens !

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1999, tensions politiques, toute la direction du RDR est emprisonnée par le président Bédié. La pression internationale et nationale conseille au président Bédié de poser  » l’acte libérateur  » pour tout un peuple en proie à l’angoisse et son discours de fin d’année devant l’Assemblée Nationale est attendu. En lieu et place de l’apaisement tant attendu, l’on a droit à un durcissement de sa position et la suite on l’a connaît…L’orgueil clanique et la surdité en leadership conduisent droit dans le mûr et ceux qui s’y adonnent sont victimes des déflagrations qui s’en suivent.

2002, Gbagbo est à la manette depuis fin 2000, après une élection présidentielle bâclée, excluant le RDR d’Alassane Ouattara et le PDCI d’Henri Konan Bédié. Installé dans des conditions que Gbagbo à lui-même qualifié de  » calamiteuses « . Des tueries massives dans le camp des militants du RDR protestant et exigeant la reprise des élections à la faveur de la bataille rangée entre les partisans de Gbagbo et les militaires pro Guei créent des tensions politiques ingérables. Pas sûrement pour celui qui a pu dire  » Mille morts à gauche, mille morts à droite j’avance ».

 Plus grave, les élections législatives obéissent au même chaos, au même scénario meurtrier, la calamité des processus électoraux conduisant à la déflagration entre les bords politiques en lice.

Les conclusions du Forum de Réconciliation Nationale dirigé par Seydou Elimane Diarra, pour panser les plaies, sont rangées au tiroir par Gbagbo.  » Ce n’est pas une Constitution bis » affirme-t-il, affichant l’orgueil exubérant et provocateur de celui qui détient le pouvoir.

La suite on l’a connaît, la crise militaro-politique de 2002, portée par des jeunes soldats exilés dont certains sont des évadés de prisons militaires, accusés d’être à la solde de Alassane Ouattara éclate, elle durera, dans un contexte de ni paix ni guerre jusqu’aux élections présidentielles de 2010.

Les tueries massives de la crise postélectorale ne sont que le résultat du refus de Gbagbo de crever l’abcès de la haine et des vieux contentieux électoraux entre les deux camps.

**2018, les opposants et autres déçus d’Ado font de la libération des prisonniers impliqués dans la crise postélectorale, un angle d’attaque de sa gestion, un fonds de commerce politique, un chantage qui se nomme réconciliation nationale. Alassane Ouattara dont les partisans ont été le gros contingent de victimes des 3000 morts de la crise de 2011 verraient d’un mauvais œil, une trahison, l’effacement sans préjudice, des crimes de sang commis contre eux.

Les tueries massives d’Abobo, de Yopougon, les bûchers humains du sinistre « Article 125 » laissent encore des cicatrices douloureuses et reviennent sans cesse dans les discours des pro Ouattara qui frappés par le désenchantement ne comprendraient pas ce sacrifice de trop d’autant plus que les auteurs sont dans le déni et l’arrogance des vaincus.

Houphouët-Boigny enseignait que  » Quand ton propre couteau te blesse, tu l’essuie et tu le remets dans ta poche « , tous les ivoiriens sont égaux et tous, même après des fautes graves ont leurs lancés dans la construction de la nation.

Ni Bédié, ni Gbagbo n’ont pu faire le sacrifice idoine au moment où il le fallait pour faire baisser la tension politique, vider les contentieux et remettre les compteurs à zéro…

Aucun d’eux n’a eu la sagesse du légendaire Nelson Mandela, qui a su, au bon moment faire fi des douleurs, des cicatrices, des antagonismes claniques pour sauver la nation et réconcilier les bouts distendus du corps social.

En signant le décret d’amnistie pour mettre en liberté 800 détenus, liés aux faits de crime de la crise électorale de 2011, Alassane Ouattara a su se montrer sage, a pu s’affranchir de cet orgueil maladif du clanisme, a eu le courage de ne pas sombrer dans l’arrogance du vainqueur. Il se fait ainsi chef de l’État, chef de tous, le vrai garant de l’unité nationale.

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