Par La Rédaction – Lementor.net
Dans un monde fragilisé par les crises sanitaires, les inégalités et la précarité sociale, la Côte d’Ivoire s’impose comme un contre-exemple lumineux. Le pays, longtemps marqué par des décennies de turbulences politiques, mène depuis vingt-cinq ans une transformation profonde qui redessine son paysage social, sanitaire et économique. Le résultat est spectaculaire : en dépit d’un contexte africain souvent difficile, la Côte d’Ivoire a choisi d’investir massivement dans la vie, la santé et la dignité humaine. Cette ambition, devenue politique d’État, porte aujourd’hui ses fruits et place la nation parmi les trajectoires de progrès les plus rapides du continent.
L’évolution de l’espérance de vie résume à elle seule l’ampleur du changement. Passée de 51,2 ans en 2000 à 65,1 ans en 2024, elle témoigne de l’impact cumulatif des réformes engagées depuis le début des années 2010. Les femmes, particulièrement ciblées par les programmes de santé maternelle, atteignent désormais en moyenne 67 ans, contre 63 ans pour les hommes. La mortalité infantile a été divisée par deux, la mortalité maternelle a reculé de plus de 50 % en quinze ans, et plus de huit accouchements sur dix se déroulent aujourd’hui sous la supervision de personnel qualifié. Chaque statistique correspond à un progrès concret : des mères qui survivent à l’accouchement, des enfants qui passent le cap des premières années, des familles qui continuent à se construire au lieu d’être brisées par la douleur.
Cette amélioration spectaculaire résulte d’une refondation progressive mais déterminée du système de santé. Le pays a multiplié la construction d’hôpitaux modernes, rénové des centaines de centres de santé primaires et rapproché l’offre médicale des populations. La gratuité ciblée instaurée en 2019 pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans a levé l’un des obstacles majeurs à l’accès aux soins. La Couverture Maladie Universelle, désormais adoptée par plus de 20 millions d’Ivoiriens, a commencé à transformer la relation entre les ménages et le système de santé, permettant une prise en charge plus régulière et mieux structurée. Des partenariats internationaux, tels que les investissements turcs dans de nouveaux hôpitaux ou l’appui constant du Fonds mondial et de Gavi, ont renforcé cette dynamique. Aujourd’hui, 72 % des Ivoiriens vivent à moins de cinq kilomètres d’un centre de santé opérationnel, contre seulement 42 % en 2010.
La Côte d’Ivoire a parallèlement compris qu’un système de santé performant ne peut s’épanouir durablement que dans un environnement où la pauvreté recule. C’est donc sur les deux fronts sanitaire et économique que le gouvernement a porté l’effort. Le taux de pauvreté national est passé de 51 % en 2011 à 35,2 % en 2024, marquant l’un des reculs les plus importants de la sous-région. L’indice de pauvreté multidimensionnelle, qui intègre la santé, l’éducation et le niveau de vie, a lui aussi fortement baissé. Les progrès sont directement liés à l’expansion des filets sociaux productifs, au Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire qui transforme la vie de centaines de milliers de ménages, ainsi qu’aux initiatives économiques soutenues par les partenaires internationaux qui ont permis la création de plus de 180 000 emplois en zone rurale depuis 2018. La lutte contre la pauvreté n’a jamais été envisagée comme un simple transfert financier : elle a été pensée comme un investissement dans la capacité des familles à devenir autonomes.
L’inclusion reste toutefois un défi majeur, notamment pour les femmes rurales et les jeunes. Les disparités persistent : dans certaines régions, la mortalité maternelle demeure deux fois plus élevée que la moyenne nationale, et l’accès à la contraception moderne progresse encore trop lentement. Les femmes sont plus touchées par la pauvreté que les hommes et cumulent davantage de vulnérabilités liées à l’emploi informel. Les programmes d’autonomisation économique et les initiatives d’inclusion financière lancés en partenariat avec les agences onusiennes ouvrent des perspectives nouvelles. L’extension de la CMU aux travailleurs informels prévue dès 2026 pourrait également changer durablement le visage social du pays.
En cette fin d’année 2025, la Côte d’Ivoire envoie au monde un message clair : le développement humain n’est pas réservé aux pays aisés, il est d’abord un choix politique. La cohérence des réformes, l’alignement avec les Objectifs de Développement Durable et la volonté de bâtir une société plus inclusive ont généré un cercle vertueux où l’amélioration de la santé nourrit la productivité, où la baisse de la pauvreté renforce les capacités d’accès aux soins, et où la stabilité économique ouvre la voie à un mieux-être collectif. L’indice de développement humain, désormais au-dessus de 0,570, confirme cette ascension continue.
La croisade ivoirienne n’est pas achevée, mais elle est déjà victorieuse sur un point essentiel : elle redonne aux populations l’espoir d’une vie plus longue, plus saine et plus digne. La Côte d’Ivoire démontre qu’un pays peut se relever, avancer et inspirer tout un continent lorsque la volonté politique s’unit à l’ambition sociale. En 2025, ce n’est pas seulement une réussite sanitaire ou économique qui s’écrit : c’est une promesse tenue envers un peuple et un signal fort adressé au reste du monde. Le pays trace résolument sa voie et, ce faisant, donne une définition concrète de la prospérité partagée.
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