La gendarmerie nationale ivoirienne a mis fin aux activités d’une usine clandestine de fabrication de fausses pièces de 100 FCFA, située à Abobo, une commune populaire du nord d’Abidjan. L’opération a eu lieu le mardi 12 décembre 2023, suite à une enquête menée par les services de renseignement.
Selon le commandant de la gendarmerie, le colonel Kouassi Yao, l’usine disposait d’un matériel sophistiqué et d’une importante quantité de matières premières, notamment du cuivre, du zinc et du nickel. Elle produisait environ 200 000 pièces par jour, soit une valeur de 20 millions de FCFA, qu’elle écoulait sur le marché local et dans les pays voisins.
Le colonel Kouassi Yao a indiqué que l’usine était dirigée par un ressortissant chinois, qui a été interpellé avec six de ses complices, dont quatre Ivoiriens et deux Maliens. Il a précisé que les faux-monnayeurs seront traduits en justice et que le matériel saisi sera détruit.
Le colonel Kouassi Yao a également appelé la population à la vigilance et à dénoncer toute personne suspecte de se livrer à la fabrication ou à la circulation de fausse monnaie. Il a rappelé que la contrefaçon de billets ou de pièces de monnaie est un délit puni par la loi ivoirienne.
La découverte de cette usine illégale de fabrication de fausses pièces de 100 FCFA intervient quelques mois après celle d’une usine clandestine de fabrication de cigarettes contrefaites, également à Abobo³⁴. Ces affaires révèlent l’existence d’un réseau de criminalité organisée qui profite de la faiblesse du contrôle des activités industrielles en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire, qui ambitionne de devenir un pays émergent à l’horizon 2030, mise sur le développement de son secteur industriel, notamment dans le domaine des matériaux de construction¹². Le gouvernement ivoirien a adopté une stratégie industrielle visant à renforcer la compétitivité des entreprises locales, à promouvoir les produits « made in Côte d’Ivoire » et à créer des emplois.
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