Depuis plusieurs semaines, la contestation autour des Arrêtés de Concession Définitive (ACD) ne faiblit pas en Côte d’Ivoire. Ces documents, censés garantir la légalité des titres fonciers, sont remis en cause par de nombreux citoyens qui dénoncent des cas de spoliation. Certains accusent des agents du ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme d’irrégularités et d’abus dans l’attribution de ces titres.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a exprimé son inquiétude face à cette crise qui alimente un climat de méfiance au sein de la population. Le parti souligne notamment la lenteur des juridictions compétentes dans le traitement des plaintes, ce qui complique encore davantage la situation des victimes.
En réponse aux accusations, le ministère concerné a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour établir les responsabilités. Parallèlement, une enquête judiciaire est en cours, notamment sur le dossier Bessikoi, devenu emblématique de cette crise foncière et marqué par des soupçons de corruption.
Toutefois, le FPI juge ces mesures insuffisantes. « Il est curieux que le ministère lui-même, soupçonné de partialité, diligente une enquête censée faire la lumière sur des accusations le concernant », a déclaré le parti d’opposition.
Pour garantir plus de transparence, le FPI exige la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire composée de députés de tous bords politiques, avec un délai maximal de trois mois pour rendre ses conclusions. Il propose également la création d’une Cour de justice spéciale dédiée aux litiges fonciers urbains et ruraux. Selon le parti, cette juridiction permettrait d’accélérer le traitement des dossiers et d’assurer un règlement impartial des contentieux.
Tout en réaffirmant son soutien aux victimes, le FPI exhorte les autorités à prendre des mesures concrètes pour éviter une aggravation de la crise foncière. Une situation qui, selon lui, pourrait compromettre la stabilité sociale et économique du pays.
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