Par AN | Lementor.net
Chabi Yayi, secrétaire chargé des relations extérieures du parti d’opposition Les Démocrates, a été interpellé dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 décembre 2025 par les services de la police judiciaire, selon des informations confirmées par une source proche de sa formation politique.
D’après les éléments recueillis, l’opération aurait débuté plusieurs heures avant l’arrestation proprement dite. Dans la soirée du samedi, le domicile de l’opposant, également fils de l’ancien président de la République Boni Yayi, aurait été discrètement encerclé par des agents de la police républicaine. Les accès menant à la résidence auraient été temporairement bloqués, limitant la circulation dans le périmètre concerné.
L’interpellation est finalement intervenue aux environs de 2 heures du matin. Après son arrestation, les forces de l’ordre auraient procédé à une perquisition du domicile avant de conduire Chabi Yayi dans les locaux de la police judiciaire, où il est actuellement gardé à vue. À ce stade, aucune communication officielle n’a précisé les motifs exacts de cette interpellation.
Cette arrestation s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu, marqué par une série d’événements sécuritaires majeurs. En l’espace de quarante-huit heures, Chabi Yayi devient la deuxième figure de l’opposition interpellée par les autorités. Vendredi dernier, Candide Azannaï, ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale, avait été arrêté devant le siège de son parti. Il est poursuivi pour complot contre l’autorité de l’État et incitation à la rébellion.
Ces interpellations interviennent dans le sillage de la tentative de coup d’État déjouée le dimanche 7 décembre 2025. Ce jour-là, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, commandant des forces spéciales de la garde républicaine, avait conduit une mutinerie visant à renverser le président Patrice Talon. Les mutins avaient brièvement pris le contrôle de la télévision nationale SRBT, annonçant la destitution du chef de l’État.
La situation avait été rapidement maîtrisée par les forces loyalistes, avec l’appui du Nigeria. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur, Alassane Séïdou, avait lu un communiqué officiel à la télévision nationale, confirmant le retour à l’ordre constitutionnel. Le président Patrice Talon s’était ensuite adressé à la Nation, avertissant que « la forfaiture ne restera pas impunie ».
Depuis ces événements, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déployé une force régionale pour renforcer la sécurité sur le territoire béninois. Quant au principal instigateur du putsch manqué, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, il demeure en fuite à l’heure actuelle.
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