La semaine dernière, j’annonçais publiquement ma totale adhésion à la proposition du Ministre Ahoua Don Mello, faite au Président Laurent Gbagbo, d’autoriser deux ou trois candidatures de cadres du PPA-CI, autres que la sienne, à l’élection présidentielle de 2025. Dans sa note, il a expliqué que ces candidatures, qu’il a qualifiées de « candidatures de précaution » permettraient au PPA-CI, si la candidature de Laurent Gbagbo venait à être invalidée par le Conseil Constitutionnel, de poursuivre son chemin vers le palais présidentiel, à contrario, elles deviendraient caduques, si la candidature de Laurent Gbagbo était validée.
Si la majorité saluait cette sortie médiatique, la qualifiant de « courageuse », un minuscule groupe de personnes au sein du PPA-CI soulevaient la question du « timing ». Pour eux, le débat de la candidature de précaution, bien que légitime, se pose au mauvais moment, disent-ils un peu tardivement. Mais, en tous cas pour les sachants, ce débat interne n’est pas nouveau. Il avait été déjà abordé par le Ministre Ahoua Don Mello, avant la convention du PPA-CI tenue le 10 mai 2024 désignant Laurent Gbagbo comme candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025.
Echangeant avec Laurent Gbagbo, et lors d’un entretien privé, il lui avait suggéré, outre sa candidature, de préparer d’autres, pour contourner le caillou qui pourrait se poser pendant le processus des élections. Les discussions se sont ensuite poursuivies, sur demande de Laurent Gbagbo, avec les Ministres Assoa Adou et Sébastien Dano Djédjé. Les parties ne s’étant pas accordées sur la proposition, elles ont néanmoins conclu de soutenir la candidature de Laurent Gbagbo, pour le compte du PPA-CI, jusqu’à ce qu’il soit constaté que son nom ne figure pas sur la liste électorale provisoire puis définitive.
Le 4 juin 2025, ladite liste définitive était rendue publique et le nom de Laurent Gbagbo n’y figurait toujours pas. Au lieu de se mettre à l’évidence que Koudou est inéligible à ce jour, ce que nous déplorons tous, pour envisager des alternatives, la Direction du PPA-CI, très mal inspirée, se lance sur un autre parcours de rêves et d’illusion, juge-t-elle stratégique. Cette nouvelle stratégie a été dévoilée par son épouse, Madame Nadiany Gbagbo, lors de la célébration de la fête des mères le 28 juin 2025 à Agou : « La CEI ne reçoit que les candidatures. Elle n’a pas à interférer dans le choix des candidats. Ce n’est pas son rôle. C’est au Conseil constitutionnel de décider qui est éligible et qui ne l’est pas. Nous irons donc jusque devant le Conseil constitutionnel avec tout ce qu’on nous permettra d’avoir.»
La petite-maman dévoile ainsi que le PPA-CI s’entêtera à maintenir la candidature de Laurent Gbagbo, jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel se prononce.
Mais diantre, comment font-ils pour ne pas savoir, surtout avec les plus grands juristes à leurs côtés, que la candidature de notre champion Laurent Gbagbo risque de ne pas être validée par le Conseil Constitutionnel, qui assurément tirera tout simplement les conséquences juridiques de son absence sur la liste électorale ? Comment font-ils pour ne pas savoir qu’après l’invalidation de la candidature de Laurent Gbagbo, il n’y aura plus de marge de manœuvre pour susciter un autre candidat à la présidentielle et recueillir de nouveaux parrainages ? Comment font-ils pour ne pas savoir, après leurs nombreux et répétitifs appels à la paix, que leur entêtement à vouloir maintenir la candidature de Laurent Gbagbo pourrait créer des troubles dans le pays ?
Vouloir sacrifier la Côte d’Ivoire pour Laurent Gbagbo, c’est un crime. Il faut éviter à nouveau que le sang des ivoiriens coule. Il faut éviter d’autres blessés et marqués à vie. Il faut éviter, au peuple ivoirien, la peur et les pleurs. Le PPA-CI doit opter pour la voie démocratique, et non chercher la « bagarre ». Un autre boycott des élections, et surtout cinq autres années d’attente, seront difficilement acceptables.
Les petits-gbagbo sont prêts à relever le défi. J’appelle donc, parmi tant d’autres, un des leurs, le plus illustre à mon avis, le Ministre Ahoua Don Mello, à faire acte de candidature à l’élection présidentielle de 2025. Sa candidature, proposée par précaution au PPA-CI, qui doit humblement la saisir, ainsi qu’aux ivoiriens, et sa victoire certaine à cette élection, libéreront la Côte d’Ivoire, or libérer la Côte d’Ivoire, c’est libérer Laurent Gbagbo.
AHILE Fernand dit Léo Côte d’Ivoire, Secrétaire National Technique (SNT) du PPA-CI en charge de la Communication et de l’Organisation des Manifestations, Membre de la Commission Communication du PPA-CI Directeur de la Communication interne du PPA-CI
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