Une toute petite piqure de rappel des élections municipales en Côte d’Ivoire depuis 2011 nous dira que tout se passe dans les urnes, que l’électeur a la dernière décision quelque que soit la composition de la structure en charge des élections.
Les élections municipales de 2001.
RDR : 64 communes
PDCI : 59 communes !
Les indépendants. 38 communes, majoritairement RDR et a un degré moindre PDCI
Le FPI 33 communes.
Le président de commission nationale s’appelait Honoré Guié, militant actif du FPI et ancien PCA de la RTI sous Gbagbo Laurent …
Les résultats en disent long sur la sincérité des élections.
Élections municipales 2013, sur un total de 197 communes.
RDR 60 communes
PDCI 40 communes
Indépendants issus du RDR et du PDCI : 70 communes
FPI : 2 (dissidents issus du FPI).
Il s’agit de Albert N’Cho et Hyacinthe Amon, respectivement élus à Agboville et à Azaguié.
Le président de la Commission Électorale Indépendante est bien sur Youssouf Bakayoko, cadre du PDCI, décrié aujourd’hui.
Est-ce donc une question liée à la CEI, à la composition de la commission en charge de l’organisation des élections ?
Au regard de ces résultats, il apparaît clairement que les élections (locales) démontrent le caractère minoritaire du FPI sur la scène nationale et la prépondérance, l’hégémonie du RDR sur l’échiquier politique nationale en ce qui concerne les élections locales…
Le boycott des élections actuelle par une frange de l’opposition peut avoir ses raisons ailleurs que dans la composition de la CEI.
« Le boycott des élections ne fonctionne pas car il est contre-productif », a déclaré jeudi dernier, Mme Katherine Brucker, Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis dans une ultime tentative d’amener les acteurs politiques à participer aux élections.
Aussi bien le RDR que le PDCI ont vu plusieurs de leurs candidats mordre la poussière face aux candidats indépendants bien que la CEI soit accusée de rouler pour le RDR. Drôle de mainmise sur la gestion des élections qui se résulte en un échec face à des candidats sans étiquettes.
Et pourtant la mode actuelle au niveau de plusieurs états-majors politiques c’est de fustiger la Composition Électorale Indépendante.
Le FPI tendance Affi Nguessan ou tendance Sangaré, le parti Lider ou la plateforme Ensemble pour la Démocratie (EDS), et la plupart des représentants de l’opposition ivoirienne argumentent que la commission électorale indépendante est caduque et qu’elle ne représente plus l’équilibre politique du pays. Rien que ça !
Pourtant l’équilibre politique du pays, actuelle et future, ne peut être dessiner qu’à travers des élections. La construction et l’exercice de la démocratie ne peuvent avoir lieu que dans un cadre de participation aux élections, le seul outil qui permette aux citoyens de déterminer librement du mode de gouvernance qui répond à leurs aspirations.
La légitimité à parler au nom du peuple découle des élections et non des invectives et autres chantages à l’ordre public.
Cela d’ailleurs n’a pas échappé à la diplomatie américaine qui ne voit pas d’un bon œil les appels au boycott du camp dur du FPI qui demande aux ivoiriens de ne pas s’inscrire sur la liste électorale.
« Le boycott des élections ne fonctionne pas car il est contre-productif », a déclaré jeudi dernier, Mme Katherine Brucker, Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis.
Il est heureux de constater que cette stratégie n’a pas l’assentiment de plusieurs membres de l’opposition qui font campagne pour l’opération d’inscription sur la liste électorale.
Le seul combat politique qui vaut la peine d’être menée est la participation aux élections.
Le boycott apparaît comme une stratégie de refus de se mesurer aux autres, de faire apparaître son poids réel, les coups de gueules médiatiques ne devenant que la seule option d’occuper l’espace public, à moindre frais.
Cacher son caractère minoritaire ?L
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