Par AN-Lementor.net
Après sept jours de tensions et d’incertitudes, le dénouement est arrivé. Les autorités burkinabè ont autorisé le décollage de l’avion militaire nigérian C-130 et le retour de ses onze membres d’équipage, immobilisés à Bobo-Dioulasso depuis le 8 décembre dernier.
Un incident de frontière en plein climat de méfiance
L’appareil avait été contraint à un atterrissage forcé après avoir pénétré dans le ciel burkinabè sans les autorisations requises. Cet événement a immédiatement été perçu par l’Alliance des États du Sahel (AES) comme une violation délibérée de la souveraineté nationale et un « acte inamical ». Le contexte régional n’a rien arrangé : cette incursion est survenue juste après une intervention militaire du Nigeria chez son voisin béninois, dans un climat de déstabilisation politique à Porto-Novo.
La diplomatie pour apaiser les esprits
Le déblocage de la situation s’est joué au plus haut sommet de l’État. Yusuf Maitama Tuggar, chef de la diplomatie nigériane, s’est rendu personnellement auprès du président Ibrahim Traoré pour présenter les excuses officielles d’Abuja. Qualifiant l’événement d’« incident malheureux », le ministre a tenu à saluer le traitement réservé aux soldats nigérians durant leur rétention.
Abuja balaie les rumeurs de maltraitance
Face aux critiques internes au Nigeria, où certains acteurs politiques criaient à la torture ou au mauvais traitement de leurs troupes, le ministre Tuggar a été catégorique. Il a fermement désavoué ces propos, les qualifiant d’« insalubres » et précisant que le gouvernement fédéral ne partageait aucunement ces accusations.
L’équipage, composé de deux pilotes et de huit militaires, a pu regagner le Nigeria dès mercredi soir, scellant ainsi, pour l’heure, cet épisode de friction aérospatiale.
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