Et donc Guillaume Soro est encore au RDR pour accomplir une mission. Celle de diviser la case au maximum avant un départ certain à la veille des élections présidentielles de 2020.
En tout cas, c’est ce qui ressort des propos de Franklin Nyamsi lors d’une conférence animée à Paris à l’invitation du démembrement de l’Union des Sorosites (UDS) au pays du président Macron. Il n’est nullement besoin de rappeler que l’UDS a tristement et longuement fait la une des journaux l’année dernière après leur rentrée politique injurieuse envers le RDR et le président Ouattara qui s’est vu traité de « père injuste » par Konaté Zie, orateur volubile pour la circonstance. La conséquence avait été de refroidir les relations entre la direction du RDR et l’aile politique des ex Forces Nouvelles d’une part et entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro d’autre part.
Le philosophe de Soro dans une démonstration longue comme à son accoutumée, souvent vide de quintessence, a bien voulu éclaircir son auditoire sur les raisons qui motivent la présence de Guillaume Soro dans la direction du RDR en réponse à une question qui soutenait qu’il était incompréhensible que Guillaume Soro soit encore au RDR alors que c’est le parti d’Alassane Ouattara qui a fait de Kamarate Souleymane alias soul to soul, l’ombre de Guillaume Soro un prisonnier. Pour précision Kamarate Souleymane détenait 6 tonnes d’armes à son domicile et son accointance avec les mutins de Janvier semble ne pas faire l’ombre d’un doute.
Pour Franklin Nyamsi, Guillaume Soro est encore au RDR pour convaincre la base. Par rapport à quoi sommes-nous tentés de demander. Une belle façon de dire que Guillaume Soro est encore au RDR pour diviser la case des républicains et de l’éloigner de sa direction autant que possible.
Toujours selon, le professeur agrégé de lycée exerçant en France, Soro Guillaume a un problème avec la direction du parti. Lequel ? l’homme a évité de développer sur cette question, celui du point d’achoppement entre l’ex leader des rebelles et la direction du RDR. Certains analystes trouvent en Guillaume Soro, un homme politique difficile à travailler avec tant que la tête de l’organisation ne lui échoit pas. En terme simple. Guillaume Soro et ses proches vivent mal le fait que ce soit autres personnes qui dirigent le RDR et que ce soit d’autres ivoiriens autres qu’eux qui ont l’oreille favorable du président de la république. Pour cela, il faut créer des situations de frustrations et de conflits qui militeraient en leur cause et qui verraient bon nombre de militants du RDR prendre faits et causes pour eux. D’où les débats sur la présidence du parti, le referendum constitutionnel, la succession, la reconnaissance, le parti unifié, le 3eme mandat et bien d’autres sujets fabriqués depuis les officines des laboratoires de la propagande des ex forces nouvelles.
Cette révélation importante explique les attitudes et les sorties de Guillaume Soro lui et de ses proches qui de toute évidence se sont engagés dans une propagande contre la direction du RDR et de son président. Tantôt elle est dite ingrate tantôt elle est accusée d’avoir oublié sa base politique. Ce qui a donné à une fissure entre certains responsables politiques du RDR et la base du parti.
Cette révélation aussi explique la réaction injurieuse et inélégante des proches de Guillaume Soro envers la secrétaire générale du RDR Kandia Camara. Dire que Soro Guillaume doit tout au RDR, qui est une vérité historique et politique indéniable, est en quelque sorte vu par les ex rebelles comme une attaque frontale à l’épine dorsale de leur stratégie : apparaitre comme des victimes. Le mérite de la sortie de la SG du RDR aura été de permettre à beaucoup de militants du rassemblement des républicains de mener la réflexion de savoir à qui le RDR est-il redevable (nous y reviendrons dans un article pour votre plaisir).
En tout cas, la sortie de Franklin Nyamsi à Paris a permis de conforter les plus sceptiques que Soro Guillaume et ses amis ont un seul objectif : détruire le RDR à défaut de le récupérer pour assouvir des ambitions politiques.
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