En Côte d’Ivoire, le chef de l’État va faire de cette
bâtisse, située à Cocody-Ambassades, à Abidjan,
un lieu d’histoire. Ce projet vient se substituer à
celui qui avait été imaginé par Laurent Gbagbo.
Explications.
Ce nouveau musée retracera l’histoire de la République,
à travers ses symboles et les chefs de l’État qui se sont
succédé. Lorsqu’il était au pouvoir, Laurent Gbagbo
avait lui aussi imaginé ouvrir un tel lieu, en face de la
présidence, qui devait être baptisé Mémorial Félix
Houphouët-Boigny et dont l’architecture devait être
calquée sur celle du Louvre.
Mais ce projet a fait long feu. En effet, une fois élu,
Alassane Ouattara a érigé sur ce même lieu un
nouveau bâtiment « ambant neuf dénommé
L’Esplanade, en forme de tabouret Akan, a#n de
combler le manque de bureaux disponibles au Palais
présidentiel. Le défunt Premier ministre Amadou Gon
Coulibaly aurait dû s’y installer.
Mauvaise fortune
Le chef de l’État n’a jamais occupé la résidence officielle,
préférant son domicile privé de Cocody Riviera Golf, qui
a subi de nombreux aménagements. Le premier
président Félix Houphouët-Boigny y a quant à lui vécu
jusqu’à son décès, en décembre 1993. Depuis, selon une
superstition ivoirienne, les présidents qui y ont habité
ont chacun étaient frappés par la mauvaise fortune.
Henri Konan Bédié n’y a séjourné qu’une seule nuit, en
décembre 1999, avant d’être destitué par un coup
d’État.
Le général putschiste Robert Gueï n’y est resté que
quelques jours avant d’être renversé par une
insurrection civilo-militaire, née de son refus de
reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle. Puis,
Laurent Gbagbo y a résidé environ dix ans, avant d’être
contraint de quitter cette demeure sous les bombes et
d’être arrêté en compagnie de son ex-épouse, Simone
Ehivet Gbagbo, et de plusieurs de ses proches, par les
Forces républicaines (FRCI) du président élu Alassane
Ouattara, en avril 2011.
En Côte d’Ivoire, le chef de l’État va faire de cette
bâtisse, située à Cocody-Ambassades, à Abidjan,
un lieu d’histoire. Ce projet vient se substituer à
celui qui avait été imaginé par Laurent Gbagbo.
Explications.
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