Par La Rédaction
Ce mardi 10 juin 2025, Henriette Lagou, ancienne ministre, figure politique modérée et candidate déclarée à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain, a lancé un appel vibrant à la nation lors d’une interview accordée à Africa Radio. Face à un climat politique à nouveau tendu après l’annonce de l’exclusion de plusieurs grandes figures de la vie politique ivoirienne de la liste électorale définitive, elle plaide pour une « paix définitive » et un scrutin inclusif et équitable.
Une voix pour la stabilité
Henriette Lagou, présidente du parti Renouveau pour la Paix et la Concorde (RPC-PAIX) et figure centrale de la coalition GP‑PAIX (Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix), s’impose de plus en plus comme une voix de consensus dans un paysage politique polarisé. Candidate pour la deuxième fois à la magistrature suprême, elle veut incarner une troisième voie, axée sur la réconciliation nationale, la justice sociale et la stabilité institutionnelle.
Dans son intervention radiophonique, elle a déclaré :
« La paix ne peut être circonstancielle. Elle doit être définitive, enracinée dans le pardon et la justice. Nous ne pouvons pas bâtir un avenir commun en excluant systématiquement des citoyens ivoiriens de la vie politique. »
Réaction à l’exclusion de figures majeures
Son message intervient au lendemain de la confirmation par la Commission Électorale Indépendante (CEI) de l’exclusion définitive de Tidjane Thiam (PDCI), Laurent Gbagbo (PPA-CI), Charles Blé Goudé (COJEP) et Guillaume Soro (GPS) de la liste électorale pour cause de condamnations judiciaires non amnistiées. Cette décision a provoqué une onde de choc dans le pays et ravivé des craintes de tensions politiques, en particulier dans les bastions de ces personnalités.
Henriette Lagou s’est montrée prudente mais ferme :
« Je ne défends pas les délits, mais je défends le droit pour chaque citoyen de pouvoir contester, se défendre et contribuer au débat démocratique. Une réconciliation sincère passe par une justice équitable et non instrumentalisée. »
Appel à un dialogue national
La candidate GP‑PAIX a appelé à la convocation urgente d’un dialogue républicain, réunissant tous les partis politiques, les institutions de la République, la société civile et les garants traditionnels de la paix :
« Si nous voulons une élection crédible, nous devons d’abord créer un climat de confiance. Le peuple n’a plus besoin de violence verbale ou de tension politique. Il veut du pain, de l’emploi, et la paix. »
Elle a également interpellé la communauté internationale, notamment les observateurs de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union européenne, à veiller à l’inclusivité du processus électoral et à soutenir les mécanismes de médiation, si nécessaire.
Un message d’unité face aux divisions
Henriette Lagou conclut son propos sur un ton rassembleur :
« Les femmes de ce pays, les jeunes, les anciens combattants, les déplacés, tous méritent de voter dans la sérénité. Il est temps d’ouvrir une ère nouvelle, où l’élection ne rime plus avec exclusion ou vengeance. »
Avec cet appel à la paix et au dialogue, la candidate cherche à se positionner comme le trait d’union entre les blocs politiques antagonistes et à représenter une alternative modérée pour les électeurs lassés des affrontements idéologiques.
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