Par Dohotani Yeo
Invité sur les antennes de la RTI ce mardi 17 juin 2025, le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a levé le voile sur l’état de la liste électorale définitive à quelques mois de l’échéance présidentielle. Une intervention jugée capitale dans un climat politique marqué par les appels à la transparence et à la crédibilité du processus électoral.
D’entrée, M. Kuibiert a tenu à rassurer l’opinion publique sur le sérieux du travail accompli par son institution. Il a annoncé que la CEI a procédé à la radiation de 517 électeurs de la liste finale. Ces radiations concernent principalement des personnes décédées, identifiées grâce aux fichiers du ministère de l’Intérieur, et des citoyens déchus de leurs droits civiques, selon les données transmises par les autorités judiciaires compétentes.
Le président de la CEI a insisté sur le caractère légal et rigoureux de cette opération, affirmant que toutes les dispositions prévues par le code électoral ont été scrupuleusement respectées. Il a rappelé que la liste électorale est un instrument évolutif, qui doit refléter avec fidélité le corps électoral réel du pays. Ainsi, la radiation des électeurs non éligibles participe, selon lui, à la consolidation de la confiance dans le système électoral.
Par ailleurs, M. Kuibiert a précisé que le processus comporte une phase de contentieux électoral, qui permet aux citoyens de contester leur radiation ou demander une correction en cas d’erreur ou d’omission. Cette phase, ouverte pour une durée de dix jours, garantit le droit à l’information et à la rectification pour tous les électeurs concernés. Elle constitue, selon le président de la CEI, une étape cruciale pour affiner la liste définitive et limiter les contestations futures.
Cette prise de parole intervient alors que l’opposition et la société civile réclament davantage de transparence dans la gestion du fichier électoral. En répondant de manière factuelle et chiffrée, le président de la CEI tente visiblement de désamorcer toute polémique à l’approche d’un scrutin décisif pour l’avenir politique du pays.
Reste à voir si ces mesures suffiront à convaincre tous les acteurs du processus. Pour l’heure, la CEI semble déterminée à jouer la carte de la rigueur et de la légalité, dans l’espoir de garantir une élection apaisée et crédible en octobre prochain.
Leave a comment