Par AN | Lementor.net
Suite à une mission de revue menée à Abidjan, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont annoncé un accord avec les autorités ivoiriennes ouvrant la voie au décaissement d’un montant d’environ 843,9 millions de dollars, soit environ 471 milliards de FCFA, en faveur de la Côte d’Ivoire. Cet appui s’inscrit dans le cadre de la cinquième revue des programmes menés au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC/MEC) et de la quatrième revue de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), deux dispositifs soutenus par le FMI pour accompagner les réformes structurelles du pays.
Le FMI salue les efforts de mobilisation des recettes fiscales, la maîtrise des dépenses publiques et la résilience de l’économie ivoirienne, qui affiche une croissance estimée à 6,3 % en 2025, une inflation stabilisée à environ 1 % et un déficit courant ramené à 1,5 % du PIB. L’accord se décompose en deux volets : 509,5 millions de dollars au titre des accords FEC/MEC et 334,4 millions de dollars pour le volet FRD consacré à la résilience et à la durabilité.
Ce nouveau financement intervient quelques jours après la présidentielle ivoirienne, saluée pour son bon déroulement par plusieurs observateurs. Pour certains analystes, la stabilité politique et la réussite du scrutin ont renforcé la crédibilité de la Côte d’Ivoire auprès des institutions financières internationales, facilitant ainsi la confiance du FMI.
Si cet appui offre un nouveau souffle pour financer les secteurs prioritaires tels que les infrastructures, les investissements sociaux et la transition énergétique, plusieurs défis demeurent. Le pays devra maintenir une mobilisation accrue des recettes intérieures, intégrer davantage les critères de durabilité et de transition climatique dans la gestion des dépenses publiques, et améliorer la transparence ainsi que l’efficacité des investissements pour que l’impact positif se ressente dans la vie des ménages.
Cet accord entre la Côte d’Ivoire et le FMI marque une étape importante dans le processus de stabilisation macroéconomique et de transformation structurelle du pays. Toutefois, la réussite de ce financement dépendra de la capacité des autorités à traduire ces ressources en résultats concrets pour la population — création d’emplois, amélioration des services sociaux et réduction des inégalités — tout en entretenant la confiance des bailleurs sur le long terme.
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