En seulement 20 jours depuis le 26 juillet, la tentative de coup d’État orchestrée par le général Tiani a plongé le Niger dans une crise sans précédent, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan économique. Les conséquences de son acte précipité et dangereux se répercutent de manière alarmante à travers le pays.
Sur le plan sécuritaire, la situation s’est dramatiquement dégradée. Les attaques complexes sur huit positions militaires – Goulbal, Wabila, Hondobon, Katanga, Samira, Sanam, Bony, Sarakoira – au cours de ces 20 jours ont fait plus du double des attaques enregistrées durant les deux années de pouvoir de SEM Mohamed Bazoum. Ces affrontements ont accentué la perte tragique de 45 soldats et de plusieurs dizaines de blessés, tandis que des équipements militaires essentiels ont été détruits ou ont été détruits par l’ennemi.
Le bilan économique n’est pas le moins alarmant. La négligence du général Tiani a provoqué une série de crises financières et économiques. Les contractuels n’ont pas reçu leur paiement, les agents des centres de santé sont toujours en attente de salaires, et la hausse des prix des produits découle des sanctions imposées par la CEDEAO. De plus, d’importants projets de développement tels que le MCC, Kandadji, le pipeline, Somair, et les infrastructures routières de Niamey et RTA sont à l’arrêt ou en voie de l’être. Même les centrales hybrides d’Agadez et de Niamey, financées par l’AFD et l’UE, ont été stoppées. Cette situation a entraîné une coupure de 70 % de la fourniture d’énergie, accentuant ainsi la crise.
La crise économique se reflète également dans les échanges commerciaux internationaux. Des milliers de conducteurs sont bloqués à la frontière avec le Bénin et des centaines de camions sont immobilisés aux frontières du Nigeria. Les sanctions contre le Niger ont conduit à une impasse, avec 1400 tonnes d’aide humanitaire coincées dans les ports du Togo et du Bénin. La fermeture de l’espace aérien nigérien a également interrompu tous les vols humanitaires.
Sur le plan financier, le pays est au bord de la faillite. Le marché des titres publics a annoncé que le Niger est en défaut de paiement depuis le 11 août. Les retraits bancaires sont limités et le trésor public est raclé pour le financement des manifestations en faveur de la junte.
En seulement 20 jours, le général Tiani a précipité le Niger dans une situation désastreuse, mettant en danger la sécurité des citoyens et l’économie du pays. Il est urgent que des mesures adéquates soient prises pour rétablir l’ordre constitutionnel autour du Président Mohamed Bazoum. Le Niger peut renouer avec la voie du développement et de la prospérité tracée au cours des deux dernières années.
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