Alors que la révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire est devenue une étape cruciale pour garantir des élections inclusives et transparentes en 2025, l’opposition semble peiner à trouver un consensus clair sur sa position. Ce processus, pourtant essentiel pour s’assurer de la participation effective de tous les citoyens en âge de voter, se transforme en un débat où l’incohérence des discours et des stratégies devient de plus en plus visible.
D’une part, certains partis de l’opposition dénoncent des irrégularités dans le processus, craignant que des obstacles administratifs ou des manipulations ne viennent entacher la crédibilité des élections à venir. Ces préoccupations sont légitimes, surtout dans un contexte où la méfiance envers les institutions électorales est élevée. D’autre part, des voix parmi ces mêmes formations politiques affichent une volonté de participer activement au processus, jugeant qu’il faut s’assurer de la révision pour éviter des contestations ultérieures et garantir que leurs bases électorales soient bien inscrites.
Cette divergence de points de vue révèle une certaine fragmentation au sein de l’opposition, qui pourrait fragiliser son poids dans les discussions avec le pouvoir. Face à un gouvernement qui semble déterminé à faire avancer la révision de la liste selon son propre calendrier, l’opposition gagnerait pourtant à afficher une position cohérente et unie, gage d’un poids politique réel. Ne pas trouver de ligne commune, c’est risquer d’affaiblir sa voix dans un débat qui pourrait influencer les règles du jeu électoral de 2025.
À l’heure où chaque action compte pour renforcer la confiance des électeurs dans le processus, l’opposition a donc une responsabilité historique : celle de dépasser les querelles internes et de se poser en acteur crédible pour un processus électoral équitable. Car au-delà des mots, c’est bien dans l’action que se jouent la transparence et la confiance des citoyens.
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