Par AN | Lementor.net
La Commission européenne a affirmé vendredi qu’elle verrait d’un bon œil une éventuelle rencontre entre l’ancien président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, à condition que celle-ci serve la cause d’une paix « juste et durable » en Ukraine.
Lors d’un point de presse, Olof Gill, porte-parole de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, a déclaré que celle-ci « salue toute initiative pouvant ramener une paix équitable en Ukraine ». « Si la réunion envisagée va dans ce sens, elle aura notre soutien », a-t-il précisé, cité par l’agence Anadolu.
Tout en se montrant ouverte au dialogue, la Commission a réaffirmé la fermeté de la position européenne : « Il est urgent que la Russie mette fin à son agression militaire illégale contre l’Ukraine », a insisté Gill.
Les contours du projet de rencontre entre Trump et Poutine demeurent flous, mais Bruxelles estime qu’un tel échange, s’il conduit à des avancées concrètes, pourrait représenter « un signal positif » sur la scène internationale.
Interrogé sur d’éventuels échanges entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le porte-parole a indiqué ne pas être en mesure de les confirmer, tout en soulignant que la présidente « reste en contact permanent avec de nombreux dirigeants pour favoriser les efforts de paix ».
Sa collègue Anita Hipper a, pour sa part, réaffirmé l’appui du bloc européen aux initiatives diplomatiques visant à mettre fin au conflit :
« Nous soutenons la paix et les efforts du président Trump, mais il faut maintenir la pression sur Moscou », a-t-elle déclaré.
Elle a par ailleurs révélé qu’un 19ᵉ train de sanctions contre la Russie était en cours de préparation.
Concernant la participation éventuelle de Vladimir Poutine à un sommet, Hipper a précisé que le chef du Kremlin et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov « restent soumis à un gel de leurs avoirs au sein de l’UE, sans toutefois être frappés d’une interdiction de voyager ».
Des échanges « francs et substantiels » selon le Kremlin
Jeudi, le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov avait révélé que Donald Trump et Vladimir Poutine s’étaient entretenus par téléphone pendant près de deux heures et demie. L’échange, décrit comme « substantiel, franc et confidentiel », aurait permis d’évoquer l’organisation d’un sommet en personne à Budapest, leur dernière rencontre datant du 15 août dernier en Alaska.
Bruxelles rappelle son soutien à la Cour pénale internationale
Enfin, le porte-parole Anouar El Anouini a rappelé le soutien constant de l’Union européenne à la Cour pénale internationale (CPI), alors que la Hongrie a engagé son retrait du Statut de Rome.
« Ce retrait prendra effet un an après la notification officielle et ne suspend pas les obligations de coopération dans les enquêtes en cours », a-t-il précisé.
La CPI avait émis en mars 2023 un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, l’accusant de crimes de guerre commis en Ukraine.
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