par AN | Lementor.net
La CEDEAO a réuni à Saly Portudal des experts de huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre autour d’un atelier régional axé sur la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et le harcèlement sexuel. Placée sous le thème « Du plaidoyer à l’action », la rencontre visait à renforcer les capacités des acteurs engagés dans la promotion des droits des femmes et des filles.
Organisé par le Département du Développement humain et des affaires sociales (DDHAS) de la CEDEAO, à travers son Centre pour le développement du genre (CCDG), l’atelier a bénéficié de l’appui technique de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), avec le soutien financier de la Banque mondiale.
Les participants – venus du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée, de la Mauritanie, du Sénégal et du Tchad – ont débattu des moyens concrets pour transformer les engagements politiques et les textes juridiques en véritables outils de protection et d’accès à la justice pour les survivantes.
Selon les organisateurs, malgré les avancées légales, une femme sur trois dans le monde continue de subir des violences physiques ou sexuelles. En Afrique de l’Ouest, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et d’autres pratiques néfastes freinent encore l’épanouissement des filles et compromettent leurs droits fondamentaux.
Les discussions ont également mis l’accent sur de nouveaux défis, tels que les violences numériques et les féminicides, ainsi que sur la nécessité de renforcer les dispositifs juridiques centrés sur les survivantes.
Le Projet SWEDD+ (Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel élargi), soutenu par la Banque mondiale, accompagne depuis plusieurs années les États membres dans la mise en œuvre de politiques nationales de protection et d’égalité de genre.
Depuis son lancement en 2015, cette initiative régionale, en collaboration avec l’UNFPA, l’OOAS et le DDHAS/CEDEAO, s’est imposée comme un levier essentiel pour placer les droits des femmes et des filles au cœur du développement durable. Elle traduit l’ambition d’une Afrique de l’Ouest plus juste, plus inclusive et libérée de toutes formes de violences faites aux femmes.
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