Ce jour, Mamadou Traoré, fervent partisan de Guillaume Soro et membre influent du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), a été condamné à une peine de 24 mois de prison assortie d’une amende de 500.000 francs CFA. Ce verdict s’inscrit dans une série d’événements judiciaires visant des proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, renforçant ainsi la pression sur le camp de Soro.
Condamnations et parcours politique
Mamadou Traoré n’en est pas à sa première confrontation avec la justice. En 2020, il avait déjà été condamné dans un contexte de fortes tensions politiques entourant l’élection présidentielle. Connu pour son activisme virulent sur les réseaux sociaux, il n’hésitait pas à dénoncer le régime en place et à défendre de manière ardente Guillaume Soro. Ses publications, souvent controversées, l’ont rapidement placé sous surveillance et ont déclenché plusieurs poursuites judiciaires.
Avant de se rallier à Guillaume Soro, Mamadou Traoré était un membre actif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). C’est après des désaccords croissants avec les orientations du parti au pouvoir qu’il a décidé de rejoindre le GPS, un mouvement fondé par son ami de longue date, Guillaume Soro. Son engagement au sein de ce mouvement en a fait l’une des figures les plus visibles, utilisant principalement les réseaux sociaux pour mobiliser et galvaniser les sympathisants de Soro.
Un activisme coûteux
L’activisme de Mamadou Traoré, souvent perçu comme agressif et incisif, lui a non seulement valu une popularité certaine, mais aussi des ennuis judiciaires. Ses critiques répétées contre le régime en place et les dirigeants du RHDP, qu’il accusait de dérive autoritaire, lui ont attiré l’ire des autorités. Aujourd’hui, cet engagement lui coûte cher, avec une condamnation à deux ans de prison et une amende de 500.000 francs CFA.
Un nouveau coup dur pour Guillaume Soro et ses proches
Cette condamnation représente un coup supplémentaire pour Guillaume Soro et son entourage, déjà affaiblis par une série de poursuites judiciaires depuis la rupture avec le régime du président Alassane Ouattara. Mamadou Traoré, figure de proue du GPS, est désormais contraint de purger une peine de deux ans, privant le mouvement de l’un de ses membres les plus actifs et les plus influents.
Il reste à voir comment cette nouvelle sentence impactera le paysage politique ivoirien, où les tensions entre le pouvoir en place et les partisans de Guillaume Soro demeurent vives. L’amende de 500.000 francs CFA, bien que symbolique, ajoute une dimension supplémentaire à cette condamnation, soulignant la détermination des autorités à museler les voix dissidentes.
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