Par La Rédaction | Lementor.net
Le 20 août 2025, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a adressé une note officielle au Représentant permanent de la Côte d’Ivoire à Genève, à propos d’une communication déposée le 21 juillet par ou au nom de Laurent Gbagbo. Cette plainte a été enregistrée sous le numéro 4825/2025 et s’appuie sur l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Dans ce document, le Comité des droits de l’homme a confirmé l’ouverture du dossier et a invité l’État ivoirien à fournir ses observations au plus tard le 20 février 2026. Toutefois, il a décidé de ne pas accéder à la demande de mesures provisoires formulée par le requérant. Ces mesures visaient à obtenir une décision rapide et temporaire, en attendant un jugement sur le fond. En l’espèce, la demande provisoire portait sur l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale, condition nécessaire à la fois pour être électeur et pour se présenter comme candidat à l’élection présidentielle. À l’instar de la requête similaire introduite par Tidjane Thiam, cette demande a été rejetée.
L’article 25 du Pacte international garantit aux citoyens des droits politiques fondamentaux, parmi lesquels la participation à la vie publique, le droit de voter, d’être élu et d’accéder aux fonctions publiques. Ces prérogatives s’accompagnent d’autres libertés essentielles, telles que la liberté d’expression, de réunion et d’association, qui constituent le socle d’une vie politique active. Dans le cas présent, le Comité n’a pas jugé nécessaire d’imposer à la Côte d’Ivoire l’inscription électorale de M. Gbagbo à titre provisoire. Il a en revanche rappelé que l’État reste tenu de garantir l’ensemble des autres droits politiques prévus par le Pacte.
Me Habiba Touré, avocate de Laurent Gbagbo, a interprété la communication comme une reconnaissance du droit de son client à être candidat. Cette position met en avant une lecture politique de la procédure, mais elle ne correspond pas à la lettre du communiqué officiel. Comme l’a souligné notre consultant en droit, le Comité a rejeté la demande provisoire relative à l’inscription sur la liste électorale et se réserve d’examiner l’affaire au fond sur la base des réponses écrites que l’État ivoirien doit transmettre.
En l’état, la décision du Comité est claire. Laurent Gbagbo ne bénéficie pas de mesures provisoires lui garantissant une inscription immédiate sur la liste électorale. L’affaire demeure pendante et sera instruite dans les prochains mois. La Côte d’Ivoire est tenue de respecter ses obligations générales en matière de droits politiques, ce qui inclut la liberté d’expression, la liberté d’association et la possibilité de participer à la vie publique, droits que M. Gbagbo continue d’exercer à travers ses activités partisanes et ses prises de position publiques.
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