Par La Rédaction
À quatre mois de l’élection présidentielle prévue en octobre, la Côte d’Ivoire entre dans une phase de grande activité politique et sociale. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres le 18 juin, a adopté un nouveau programme d’envergure baptisé « Popote Familiale », destiné à renforcer l’appui aux ménages vulnérables. Ce dispositif prévoit des distributions encadrées de vivres, des subventions alimentaires et une mobilisation des structures locales pour venir en aide aux familles les plus fragiles. À travers cette initiative, les autorités affichent leur volonté de répondre aux préoccupations sociales tout en consolidant leur ancrage auprès des populations à faible revenu.
Dans le même élan, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) organise ce week-end à Abidjan son deuxième congrès national. Ce rendez-vous politique majeur devrait permettre au parti présidentiel de réaffirmer ses ambitions, de présenter ses perspectives pour le prochain mandat et de galvaniser sa base électorale. Le lancement officiel de la Web TV du RHDP, avec une nouvelle grille de programmes, accompagne cette dynamique de communication politique accrue en direction du grand public.
Face à cette offensive du pouvoir, les principales forces de l’opposition ont décidé de coordonner leurs efforts. Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont signé une déclaration politique commune qui marque une volonté de faire front ensemble dans la bataille électorale. Cette entente, bien que prudente dans son contenu, est lourde de symboles. Elle témoigne d’une volonté croissante de présenter une alternative crédible et de peser face à une majorité solidement installée.
Entre engagement social du gouvernement et recomposition stratégique de l’opposition, le climat politique ivoirien se tend et s’anime. Chaque camp affine ses arguments, active ses réseaux et prépare le terrain pour une campagne qui s’annonce disputée. Les citoyens, eux, observent cette montée en puissance des protagonistes, entre attentes concrètes sur le pouvoir d’achat et interrogations sur les choix qui dessineront l’avenir du pays.
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