Depuis le mercredi 2 juillet 2025, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a entamé la remise de kits de collecte de parrainage à plusieurs personnalités ayant manifesté leur intention de se présenter à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Ces kits, composés notamment de terminaux mobiles, visent à faciliter la récolte des signatures d’électeurs, condition essentielle pour valider une candidature.
Parmi les bénéficiaires figurent notamment les candidats déclarés du PPA-CI, Laurent Gbagbo, et du PDCI, Tidjane Thiam, tous deux absents de la liste électorale définitive publiée le 4 juin dernier. Cette situation a suscité une vive polémique, certains y voyant une reconnaissance implicite de leur candidature.
Face à la controverse, la CEI a tenu à clarifier sa position. Dans un communiqué publié le 7 juillet, elle précise que cette opération ne constitue en aucun cas une validation de candidature, mais un simple appui logistique destiné à faciliter l’une des conditions d’éligibilité : la production de la liste des électeurs ayant parrainé chaque aspirant.
L’institution rappelle également qu’elle **n’est pas compétente pour statuer sur l’éligibilité des candidats, une responsabilité exclusivement dévolue au Conseil constitutionnel. Même en sa qualité de détentrice du fichier électoral, la CEI affirme ne pouvoir intervenir dans les prérogatives de cette juridiction.
Elle reconnaît par ailleurs que certains prétendants à la magistrature suprême ne figurent pas sur la liste électorale, un obstacle majeur à leur admissibilité. Toutefois, seule l’examen des dossiers de candidature par le Conseil constitutionnel permettra de déterminer la recevabilité de chacun.
Dans les prochains jours, la CEI ouvrira officiellement la période de dépôt des candidatures, au cours de laquelle les postulants devront soumettre l’ensemble des pièces exigées, y compris la preuve du parrainage citoyen.
Introduit en 2020, le mécanisme de parrainage impose à chaque candidat de recueillir les signatures d’au moins 1 % des électeurs inscrits, répartis dans au moins 50 % des régions et districts autonomes. Il vise à garantir une représentativité nationale et à renforcer la crédibilité des candidatures.
La redaction
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