C’était chaud ce matin sur les antennes de la Radio France Internationale (Rfi). Adama Bictogo, ancien ministre, vice-président du RDR chargé de la mobilisation, Jean-Louis Billon, ancien ministre, porte-parole du PDCI-RDA, Méité Sindou, conseiller du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, Bertin Kouadio Konan, membre du bureau politique du PDCI-RDA, y étaient dans le cadre de l’émission le « Débat Africain » du journaliste Alain Focard. Le débat portait naturellement sur les questions d’actualité politiques ivoirienne. Durant plus d’une heure, les intervenants ont passé en revue les sujets chauds du moment.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015, KKB aura particulièrement marqué les auditeurs notamment sur la qualité et la franchise dans ses interventions. Sur la question d’un éventuel troisième mandat du Président Alassane Ouattara, l’ancien député de Port-Bouët s’est voulu très clair. Pour lui en effet il ne devrait même pas avoir de débat sur cette question d’autant plus que la constitution permet au chef de l’Etat ivoirien de briguer ce troisième mandat. <<Nous nous sommes donné une constitution dans la ferveur qui autorise le président Ouattara d’être candidat en 2020 et ça il n’y a pas de débat là-dessus et ça ne doit pas faire objet de crispation >>, a-t-il tranché. Contrairement à cette position assez franche de KKB, la réaction du conseiller de Guillaume Soro, Méité Sindou a étonné plus d’un. Beaucoup moins objectif et véridique que les autres intervenants, l’ancien secrétaire au renforcement des capacités estime plutôt que le président de la république risquerait de sortir par la petite porte s’il s’engage dans un projet de troisième mandat. En le disant, Méité Sindou oublie sans aucun doute d’où il vient et qui il est. Lui qui a pourtant bénéficié des largesses du pouvoir. Disons-le tout net, le collaborateur de Guillaume Soro a adopté la posture d’un véritable opposant lors de ce débat.
<<J’espère que le président Ouattara ne fera pas l’erreur d’être candidat en 2020>>, s’interroge-t-il. Sa réaction fusait même au ridicule. Méité Sindou va plus loin en annonçant la fin de la génération Houphouët. On se demande dès lors qui sera la future génération? En tout cas, le conseil du président de l’Assemblée nationale semble avoir sa petite idée relativement à la question. Forte heureusement que ces propos sur les ondes de Rfi n’engagent que lui-même.
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