Toute l’effervescence et l’excitation autour de l’opération de révision de la liste électorale est le signe que les Ivoiriens croient de plus en plus en la démocratie comme mode d’accession au pouvoir, même s’il persiste des résidus de velléités putschistes. J’ai pu, par exemple, confirmer qu’un maire, par ailleurs journaliste, qui avait des réserves à faire en rapport avec ce qu’il avait constaté dans sa localité -autour de cette opération de mise à jour de la liste des électeurs- a pu parler directement au téléphone avec le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), M Ibrahime COULIBALY-KUIBIERT. Je ne sais pas dans quel autre pays d’Afrique un maire aurait le numéro de portable du président de la Commission électorale, à plus forte raison dire qu’il pourrait communiquer directement avec lui.
Tout cela se passe par ailleurs au moment où certains opposants ne cessent, dans leurs déclarations, d’exprimer le peu de confiance qu’ils ont en cette institution. Alors que la CEI actuelle a déjà organisé plusieurs scrutins, avec des résultats qui ont parfois donné perdants de hauts dignitaires du parti au pouvoir, il nous semble que l’opposition serait plus crédible à présenter à l’opinion des preuves d’éventuels tripatouillages ou de fraudes organisées et/ou cautionnées par la Commission Électorale. Sinon, il est logique que s’il se passait des choses peu communes au sein de cette CEI -qui comprend par ailleurs des représentants de l’opposition- les opposants nous auraient depuis fourni des preuves de leurs accusations. Simple question de bon sens.
Ce qui est vrai, est vrai !
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