Le 30 août dernier, Alassane Ouattara et son épouse ont été reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron pour un dîner stratégique. Cette rencontre a permis d’aborder des questions essentielles telles que la présidentielle ivoirienne de 2025, où Ouattara reste silencieux sur sa candidature, ainsi que l’intensification du terrorisme en Afrique de l’Ouest, notamment après l’attaque meurtrière de Barsalogho au Burkina Faso.
Les relations franco-ivoiriennes, bien que solides, sont marquées par l’influence croissante de la Chine. Abidjan a renforcé ses liens militaires avec Pékin, signant récemment un accord pour l’acquisition d’hélicoptères de combat et d’avions de chasse. Cette coopération militaire sino-ivoirienne s’est illustrée par la participation d’un détachement de l’armée chinoise au défilé de la fête nationale ivoirienne, le 7 août.
Cependant, Ouattara ne participera pas au prochain Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin, préférant déléguer cette tâche à son vice-président Tiémoko Meyliet Koné, accompagné de plusieurs ministres. Cette décision souligne la prudence d’Abidjan dans sa gestion des relations avec ses partenaires internationaux, en particulier dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.
Ce dîner symbolise donc bien plus qu’une simple rencontre entre chefs d’État : il met en lumière les défis sécuritaires et stratégiques auxquels la Côte d’Ivoire doit faire face, tout en jonglant avec ses alliances traditionnelles et ses nouvelles relations sur la scène internationale.
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