À mesure que la présidentielle de 2025 approche, l’attention se porte de plus en plus sur la Commission Électorale Indépendante (CEI), institution chargée d’organiser et de superviser les élections en Côte d’Ivoire. Actrice centrale du processus électoral, la CEI doit constamment rassurer, convaincre et garantir la régularité du scrutin.
Un mandat sensible et stratégique
Créée en 2000, la CEI a connu plusieurs évolutions. Sa version actuelle résulte des réformes engagées à la suite du dialogue politique de 2019. Elle est composée de représentants du pouvoir, de l’opposition, de la société civile, de la magistrature et des organisations de défense des droits humains. Cette composition vise à refléter un équilibre et à renforcer la transparence du processus.
Des critiques récurrentes sur sa neutralité
Malgré les réformes, certaines voix dans l’opposition continuent de s’interroger sur l’impartialité de la CEI, en particulier sur la prédominance présumée du pouvoir au sein de ses organes décisionnels. Ces critiques portent aussi sur la gestion des listes électorales, l’accès équitable aux médias publics, et le traitement des contentieux électoraux.
Des efforts pour renforcer la crédibilité
Consciente des défis, la CEI multiplie les initiatives en faveur de la transparence : publication du calendrier électoral, campagne d’information sur les procédures d’inscription, déploiement d’agents sur le terrain, formation des membres des bureaux de vote, et coopération avec les missions d’observation nationales et internationales.
Elle annonce également un renforcement de son système de remontée et de centralisation des résultats, avec l’appui de partenaires techniques.
L’enjeu de la confiance citoyenne
La réussite du scrutin de 2025 dépendra en grande partie de la confiance que les Ivoiriens accorderont à la CEI. Dans un pays marqué par des tensions électorales passées, la transparence des opérations électorales est perçue comme un gage de paix et de stabilité.
Les appels au calme et à la responsabilité se multiplient de part et d’autre. Le gouvernement a assuré qu’il garantirait toutes les conditions pour une élection libre, juste et sécurisée.
La CEI, en tant qu’organe indépendant, joue donc un rôle de pilier dans ce processus, et son action sera observée de près, tant au niveau national qu’international.
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