L’UPCI, l’union pour la Côte d’Ivoire vient de finir son congrès extraordinaire tenu ce jour à Abidjan. Hormis la réponse ambigüe sur la question du parti unifié (« non » mais reste ouvert à la discussion) donnée par l’UPCI, il est pertinent de poser la question sur l’avenir de Soro Brahima, en pointillé, à la tête de son parti. La question doit se poser et le débat doit être mené.
On se souvient, le 16 Avril 2018, six présidents des partis de la coalition des Houphouetistes dont Soro Brahima de l’UPCI avait apposé leurs signatures sur un accord politique définissant les grandes lignes de la mise en place du RHDP. Ce document au-delà d’être un simple engagement de chacun parti est une garanti donnée par chaque président individuellement que le projet devrait aboutir sans difficulté mais aussi consacre la concordance de vues entre ces présidents de parti et leurs bases. Pour exemple, le ministre Mabri Toikeusse, qui a même conduit la délégation du RHDP à ce congrès extraordinaire de l’UPCI, a été autorisé par son parti pour le faire. Il en est de même pour Alassane Ouattara qui a eu l’onction du RDR au cours d’un bureau politique. Ce que nous voulons comprendre dans cette sortie malencontreuse sortie de l’UPDCI est de savoir comment et pourquoi, un leader sans se rassurer de l’accord de sa base peut-il s’engager dans de tels accords politiques comme celui du parti unifié ? Soro Brahima a-t-il eu l’onction de sa base ? ou a-t-il pris le minimum de précautions afin de faire passer sa vision sur le projet du RHDP ? en tout cas, des voix s’élèvent déjà au sein de l’UPCI réclamant la tête de Soro Brahima ou il est accusé par ses pairs (les pro-RHDP de l’UPCI) d’avoir fait peu pour faire passer le projet du parti unifié. « Nous avons eu des travaux techniques hier. Le projet devrait être adopté tout simplement aujourd’hui. Je suis surpris par ce revirement de situation inattendue, il faut le dire. Quelque chose de pas bien s’est passé en notre insu. Nous voulons le parti unifié à l’UPCI. C’est une certitude. » s’est exprimé ce délégué de l’UPCI.
Il est clair que la base de l’UPCI a un autre leader où elle prend ses ordres et instructions. Soro Brahima ayant été humilié et désapprouvé de la sorte par ses militants peut-il encore conduire aux destinées de cette formation politique ? nous répondons par la négative. Il est aberrant et complètement incohérent que le leader de l’UPCI garde les rênes de son parti. La logique voudrait que la base et le sommet soient en accord pour une meilleure gestion des affaires politiques du parti. Il se trouve que Soro Brahima n’a pas l’appui et le soutien de sa base pour le projet du RHDP dont il s’est personnellement engagé. Il serait bien et correct que Soro Brahima quitte la tête d’une formation politique dont il ne connait ni les aspirations ni les espérances de la base. Plus grave, il incapable d’influer sa vision sur une formation politique dont il a les commandes. De deux choses l’une. Soit Soro Brahima n’est pas influent au sein de l’UPCI et ne pèse rien, soit la base l’a vomi. La seconde hypothèse étant plus plausible, il serait salutaire et digne que le tombeur de l’ex ministre Gnamien Konan rend lui aussi le tablier a un autre leader plus en phase avec la base.
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