Ce samedi 31 mai 2025, au Centre culturel de Séguéla, la clôture du pré-congrès du RHDP dans la région du Worodougou a pris des allures de cérémonie d’hommage. Devant une foule nombreuse et recueillie, le président du pré-congrès, le ministre Bouaké Fofana, a consacré son allocution à saluer la mémoire de deux grandes figures du parti issues de cette région : Amadou Soumahoro et Hamed Bakayoko. Mais l’actualité a ajouté une note de deuil supplémentaire : le décès ce même jour de Zoumana Bakayoko, frère aîné de l’ancien Premier ministre, a profondément marqué l’assemblée.
Une lignée Bakayoko à nouveau endeuillée
Originaire de Séguéla, comme son cadet Hamed, Zoumana Bakayoko était une figure respectée de la communauté du Worodougou. Son décès, survenu ce samedi matin, a été annoncé à l’ouverture de la séance par les responsables locaux, plongeant les congressistes dans une vive émotion. Si son engagement n’était pas politique au sens classique, sa proximité avec son frère et son influence morale dans la région en faisaient une personnalité incontournable du tissu social local.
Le ministre Bouaké Fofana a immédiatement tenu à lui rendre hommage : « Le Worodougou perd à nouveau un de ses fils. Après Hamed, c’est Zoumana Bakayoko qui s’en va. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à la famille Bakayoko. Qu’il repose en paix auprès de son illustre frère. »
Soumahoro et Hamed : l’héritage vivant du RHDP
Dans une séquence de recueillement empreinte de gravité, Bouaké Fofana a rappelé les rôles de premier plan joués par Amadou Soumahoro, ancien président de l’Assemblée nationale, et Hamed Bakayoko, Premier ministre décédé en mars 2021, dans la genèse du RHDP. Présents lors du congrès constitutif de janvier 2019, les deux hommes incarnaient la force motrice du parti dans le Worodougou.
« Toutes les régions n’ont pas eu deux fils comme eux parmi les fondateurs du RHDP », a insisté le ministre. « Ce que nous faisons ici, ce pré-congrès, cette mobilisation, tout cela est aussi une façon de leur dire : vous ne vous êtes pas battus pour rien. »
L’émotion comme ciment de la fidélité
L’auditoire, composé de militants, de jeunes engagés, de femmes leaders et de responsables locaux, a répondu avec chaleur aux appels à l’unité et à la fidélité. Les applaudissements nourris, les prières silencieuses et les visages humides ont témoigné d’un attachement profond aux figures disparues. Dans les allées du Centre culturel, le nom de Séguéla résonnait comme le berceau d’un héritage politique et moral qu’il faudra porter avec responsabilité.
Un message d’unité dans l’épreuve
En concluant cette journée marquée par le deuil et le souvenir, le ministre Bouaké Fofana a encouragé les militants à rester rassemblés : « Le meilleur hommage que nous puissions rendre à Soumahoro, à Hamed, à Zoumana, c’est de rester unis, fidèles et mobilisés autour du Président Alassane Ouattara. Le Worodougou doit continuer de montrer la voie. »
Ainsi, au-delà des discours, c’est toute une région qui a réaffirmé sa volonté de prolonger l’œuvre de ses fils disparus, dans la dignité, la solidarité et la foi en l’avenir.
Leave a comment