De l’Houphouetisme à l’Alassanisme

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20 ans après sa disparition, la Cote d’Ivoire célèbre Félix Houphouët Boigny. Période d’hommages consacrés au père fondateur, période propice pour touiller la mémoire patriarcale. Évoquer le  » Vieux », c’est percevoir le souffle épique et vivifiant de cette fresque de notre histoire commune. C’est revivre l’odyssée de l’indépendance, les choix politiques du « Vieux » et de ses honorables compagnons de lutte, de sa vision prospective et de son intelligence rassurante qui ont conduit au miracle ivoirien. Houphouët Boigny, c’est aussi Henri Konan Bedie, le sphinx de Daoukro, digne continuateur des œuvres du Père Fondateur, Protecteur du prix Houphouët Boigny de la Paix. Houphouët Boigny, c’est enfin Alassane Ouattara, le fils prodige et prédestiné de Kong et Président de la République de Cote d’Ivoire. Mille fois hélas, a coté de ce paradigme rationnel, a poussé une excroissance pathologique et ontologique extérieure incarnée par l’insurgé de Mama, l’anti-héros , le Héraut du désordre, de l’insurrection et de la hideuse Refondation . Assurément ce dernier et ses séides ne » ressemblent » pas au père ni de par leur origine politique ni par leurs œuvres(1), c’est pourquoi en cette date anniversaire, le président Alassane Ouattara et le RHDP ont toutes les raisons de tracer les sillons de l’avenir(2).
1. Maudite Refondation

Refonder, c’est reconstruire sur des bases nouvelles. Ainsi dans la plupart des pays de langue française, la Refondation est-elle la mise en œuvre d’une politique nouvelle dans un secteur précis. En Cote D’Ivoire, la Refondation est devenue un mot -outil, sur lequel le Fpi a bâti son message politique. Dans la tête de ses concepteurs, il s’agissait d’effacer toutes les traces du passé Houphouetiste. Première faute donc. C’est que la Refondation était basée sur deux interdits: le Parricide et l’Inceste. L’échec était au bout du chemin. Le sort en était jeté. Cela ne pouvait aboutir que sur une tragédie. Comme les tragédies grecques, dictées par les dieux, écrites dans les cieux, plus on fuit le sort funeste, mieux on s’en rapproche.
Tuer le père et prendre sa place auprès de la belle Cote d’Ivoire, en oubliant que les ors et les dorures ainsi que la jouissance sous les lambris de la République ne sont que la face visible de l’immense iceberg des responsabilités liées au pouvoir. Irresponsabilité et inconscience ou malédiction ? Le tribunal de l’histoire tranchera car la fatalité peut s’expliquer mais n’absout pas de ses responsabilités. En effet, malheur a celui par qui le scandale arrive!!! Responsabilité, travail, abnégation d’abord, la récompense ensuite. Une dualité méconnue par nos sans-culottes tropicaux pour qui la fin justifiait les moyens au point ou après avoir été brinquebalé à Charrybe pendant une décennie calamiteuse, notre pays est retombé en Scylla avec ces apprentis sorciers.  » D’éclair et de foudre » comme le dirait Jean Marie Adiaffi. Rupture du pacte communautaire sur lequel est bâtie la nation ivoirienne, désordre, désorganisation de la société, oisiveté et inconscience. Cauchemar, heures sombres ou se dressaient les bûchers d’inquisition ou passaient de vie à trépas tous ceux qui ne portaient pas le bon nom, qui n’adoraient pas le bon Dieu, qui ne leur ressemblaient pas, qui n’avaient pas de village ici et suprême crime de lèse – majesté , qui soutenaient la démocratie , l’opposition démocratique et Alassane Ouattara. Dans cette entreprise de démolition, tous les coups leur étaient permis: assassinats ciblés, escadrons de la mort, tuerie massive a l’occasion, des militants du Rdr, charnier de Yopougon, massacre de mars 2004… Pogroms aux élections de 2010.
Jusqu’au coup d’arrêt de la Providence, la Cote d’Ivoire était devenue un terrain de chasse et de jeu pour le Fpi. Aujourd’hui, les invectives, les menaces, les irrévérences et la gouaille du vizir du calife de la Haye rappellent que le chien finit toujours par retourner à sa vomissure. C’est que ce parti maudit, et c’est ici la seconde faute, a totalement inversé l’échelle des valeurs dans la société. . Les mots, les pensées et leurs significations façonnent les réactions des citoyens et le visage psychologique de la société. Ces idéologues, manipulateurs de concepts, par la perversion des normes et des valeurs ont rendu difficiles leur perception. Pire, les codes univoques qui déterminent les valeurs societales ont disparu. Ainsi c’est « idiot » que d’être honnête. On peut même être taxé de  » maudit » parce que honnête. Tuer son prochain ne prête pas à conséquence puisque « ça ne va pas quelque part », signe d’impunité. Des lors, abreuvés à cette source, bon nombre d’ivoiriens sont devenus les victimes de ce poison psychologique et les militants de ce parti sont devenus des adeptes ou des  » fidèles  » qui nagent dans les eaux glauques de l’émotion et de la passion. La suite, on la connaît. Il n’est donc pas surprenant qu’Affi Nguessan, à peine élargi, fasse de la surenchère. Il y va, semble t- il de leur survie politique. Pourtant, il serait temps de songer à mettre fin à cette dérive, source de malheurs.

2. Alassane Ouattara et le RHDP, chemins d’avenir

En Alassanie aujourd’hui, tout comme hier en Houphouetie, la norme revient à construire une société solidement ancrée dans le  » vivre ensemble  » ou la société politique et la société civile s’activent a restaurer l’héritage du Père Fondateur, a créer une  » société nouvelle aux frontières nouvelles du développement « , ou l’ivoirien est réconcilié avec son frère et le monde. Il en est ainsi de la mise en œuvre d’un nouvel ordre politique ou les changements dans la continuité de la politique du président Houphouët Boigny , faits de pragmatisme , de nationalisme , d’ouverture a l’autre, devront permettre l’émergence d’une voie nouvelle. Le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix(RHDP) est le nouveau réceptacle politique de cette évolution. Synthèse de tous les antagonismes au sein du vieux parti, de la famille politique rassemblée dans toutes ses composantes, le RHDP a pour vocation d’être la rampe de lancement pour la naissance d’une société des lumières après dix ans de lavage de cerveaux et de bourrage de crâne.
Le président Alassane Ouattara, avec humilité et abnégation, est à la tâche : redorer le blason terni de notre pays, résorber le chômage, œuvrer à la cohésion sociale et à la paix des cœurs et des esprits, œuvrer à développer un pays ou tout reste à faire (infrastructures routières, économiques, sanitaires,
Sociales…). A ces travaux d’Hercule, s’ajoutent la redéfinition d’un nouveau type de citoyen, conscient des enjeux de la mondialisation et préparé à affronter le nouveau monde en ce troisième millénaire commençant. Le mandat du président de la République, Alassane Ouattara, est donc placé sous le signe du défi, celui de restaurer et de terminer l’ouvrage commencé aux moments des indépendances et réduits en ruine en l’espace d’une décennie. Comme Houphouët Boigny hier, Alassane Ouattara, l’Elu d’aujourd’hui doit étonner notre jeune nation car elle a besoin d’institutions fortes certes, mais aussi et surtout d’hommes d’Etat et de grands hommes et il est le plus illustre du moment.

Comme le disent les marxistes, ce sont les superstructures qui déterminent les infrastructures. En un mot, les conditions de pensées déterminent les conditions d’existence. La chronologie des circonstances et de l’histoire qui permet à un  » fils  » d’Houphouët Boigny de venir aux affaires après le sanguinaire  » opposant historique  » est un signe du changement et du déterminisme social. Il s’agit de fermer définitivement cette parenthèse honteuse qui a tant causé de souffrances à notre pays et de s’engager résolument dans la voie royale de la fraternité, du dialogue vraie, de la paix, gage d’une prospérité retrouvée que propose le président Alassane Ouattara.

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