ABIDJAN, 18 décembre (Xinhua) — Les autorités militaires ont procédé mercredi à Abidjan à la restitution de certaines propriété s publiques et privées occupés de force depuis la crise militaro- politique.
Le ministre ivoirien de la Défense Paul Koffi Koffi, à la tê te d’une délégation d’officiers, a remis les clés de plusieurs appartements privés qui étaient occupés par des militaires ainsi que par des civils, aux propriétaires légaux.
« A ce jour, sur 265 requêtes enregistrées, 155 sont en cours de traitement et 100 propriétés ont déjà été libérées », a révélé M. Koffi Koffi.
« Le pays retrouve la normalité, il importe que les choses rentrent dans l’ordre à tous les niveaux et que les propriétaires de maisons, de plantations ou de bureaux qui en avaient été déposs édés de force retrouvent leurs biens », a expliqué le ministre.
Pour celui-ci, il s’agit d’un acte qui contribuera sans aucun doute à la paix sociale et la réconciliation nationale.
« Jusque là, nous n’avons pas utilisé la force. Nous nous attelons à ce que les sites soient débarrassés de leurs occupants illégaux de manière pacifique et il n’y a pas eu de résistance », s’ est-il réjoui.
Paul Koffi Koffi a lancé un appel aux propriétaires légaux et aux occupants illégaux afin que l’opération se poursuive sur tout le territoire, sans heurts.
Le ministre a notamment exhorté les propriétaires des sites occupés à fournir les documents administratifs afférents en vue d’ entrer de manière effective en possession de leurs biens.
La Côte d’Ivoire sort de manière progressive de crises militaro-politiques successives au cours desquelles des soldats et des civils avaient occupé des propriétés appartenant à des personnes privées et parfois au gouvernement.
Pour les autorités ivoiriennes, l’heure de la libération des sites illégalement occupés par les hommes en armes et autres acteurs a sonné, afin de s’inscrire dans la mouvance de la normalisation après ces crises aiguës qui ont secoué le pays.
Un premier signal avait déjà été donné à Abidjan, Alépé (sud) et à Bouaké (centre), où des bâtiments administratifs et ré sidences privées occupés par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) avaient été publiquement restitués, rappelle-t-on.
Source :