Comme si elle attendait le jour de son audition pour se vider un peu de la haine qu’elle a emmagasiné contre une partie de la Cote d’Ivoire, Bro Grébé Géneviève n’y est pas allée avec le dos de la cuillère pour vouloir régler ses comptes. « Je ne me reconnais pas dans ces accusations que je trouve vagues et farfelues » a-t-elle lancée au visage du juge dès que celui-ci lui a donné la parole pour dire « sa part de vérité ». Avant que le juge ne revienne de ces émotions, elle a ajouté « je suis sûr que la justice divine agira dans ce pays.» Elle s’est ensuite lancée comme elle en a l’habitude dans les accusations envers la France et la communauté internationale. Se mettant dans la peau d’une victime elle se dit ne pas comprendre pourquoi c’est elle qui est à la barre « alors que ceux qui ont pris les armes sont en liberté. »
Sentant que Bro Grébé avait oublié qu’elle était à la barre et non dans un meeting dans un agoras ou parlement, le président de la cour l’a rappelé à l’ordre. « Madame, soyez courtoise. Nous ne sommes pas dans un meeting mais dans un tribunal. » Les avocats de la défense ayant compris que leur cliente aggravait sa situation, l’ont approché pour lui demander de se calmer et de sortir des accusations sans fondements tout en se concentrant sur son rôle joué lors de la crise postélectorale.
A qui s’adressait votre message ? Lui a demandé le juge « Aux femmes patriotes car la jeunesse patriotique était dirigée par Blé Goudé » a répondu Bro Brébé.
A son tour à la barre, Pascala Affi N’guessan a indiqué avoir essayé modestement de rentrer en contact le 5 avril 2011 avec les président Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara par l’intermédiaire de Anne Désirée Ouloto alors porte-parole du candidat Alassane Ouattara. « Malheureusement je n’ai pas reçu de suite favorable. J’ai pris des initiatives qui sont restées sans suites » a-t-il dit.
Parlant de sa responsabilité dans la crise, il a révélé qu’elle constituait à voir comment faire pour que les affrontements prennent fin le plus rapidement possible. « J’ai travaillé dans une dynamique de réconciliation, Je n’ai pas eu l’occasion de partager ces initiatives avec Laurent Gbagbo » a reconnu le président du FPI.
Invité à donner son mot de fin Pascal Affi a indiqué « ce que je souhaite fondamentalement, c’est que nous puissions tourner cette page douloureuse, sortir de la belligérance. Il y a un temps pour faire la guerre, il y’a un temps pour l’incompréhension. »
Kuyo Téa Narcisse, est, pour sa part revenu sur sa fonction de chef de cabinet et a indiqué n’avoir participé à aucune réunion de la présidence lors de la crise postélectorale. « C’est parce que la situation se dégradait que je suis allé à la résidence du chef de l’Etat le 30 Mars 2011. Je n’ai pas commis d’infractions. Si ce dont on m’accuse, est avéré, je vais les assumer car je fais confiance à la justice.»
Ys Cazola
Lementor.net
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