Affi Nguessan: c’est notre palabre qui a envoyé Gbagbo en prison

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Dans le cadre d’un calendrier de rencontres qu’il a initié avec la chefferie traditionnelle des différentes communautés résidant à Abidjan ( du 31 mars au 23 avril), le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’guessan, s’est entretenu avec les chefs Atchan du District d’Abidjan,  ce jeudi 31 mars, à Abidjan-Adjamé. C’est la première rencontre du genre,  après la crise électorale de 2010-2011. Avec ses hôtes, Affi N’guessan a abordé, la question du rapport Fpi-Pouvoir, le conflit interne dans son parti et les raisons du Boycott du Rgph,… .  
Rapport Fpi-Pouvoir
« Nous avons choisi la voie du dialogue et de la réconciliation », a affirmé Affi N’guessan,  qui était accompagné pour la circonstance de certains cadres du parti, dont Allou Eugène, Agnès Monet, Alcide Djédjé, Christine Adjobi. Avant d’ajouter  que « notre volonté de dialogue n’est pas une capitulation mais c’est parce que nous voulons  donner une chance au pays d’aller vers la paix et la stabilité, sans affrontement ».  Mieux, selon Affi N’guessan « c’est le dialogue qui peut ramener Laurent Gbagbo de prison et non pas les marches et les injures ». Pour lui, « ce sont nos palabres qui ont amené Gbagbo en prison, c’est notre accord, notre réconciliation qui peut le libérer. Si le Fpi, le Rdr et le Pdci se mettent d’accord, il n’y a pas de raison que Gbagbo ne soit pas libéré. Ce sont la politique et la diplomatie qui peuvent libérer Gbagbo ». D’ailleurs  Affi N’guessan soutient  mordicus que sa posture actuelle lui donnera  de nouvelles adhésions et des ressources. « Si les radicaux ne veulent pas nous suivre, nous allons gagner beaucoup de cadres  et de populations qui veulent la réconciliation et la paix et nous serons plus forts qu’avant », a-t-il affirmé, non sans cesser d’appeler ses adversaires à le rejoindre.  
Conflit interne dans le parti
S’agissant du débat à l’intérieur du Fpi, Affi N’guessan a indiqué qu’il tourne autour de la question de la  gestion de la crise en Côte d’Ivoire. « Pour certains, il faut qu’on reste dans la logique d’affrontement, ils ne sont pas d’accords pour le dialogue. Ce que nous ne partageons pas  », a-t-il indiqué. Le président du Fpi dit ne pas partager  cet avis car estime-t-il  son parti a perdu la guerre et donc besoin de changer de stratégie si elle veut survivre. Il n’a pas manqué d’évoquer aussi l’ambition politique de certains de ces camarades. « D’autres,  veulent prendre ma place », a-t-il regretté.      
Boycott du Rgph
Se prononçant sur  boycott du  Recensement général de la population (Rgph), Affi N’guessan a indiqué  que son parti n’était pas opposé au Rgph mais cette démarche visait à contraindre le gouvernement à prendre en compte leurs revendications avec  pour toile de fonds la libération des prisonniers politiques, le dégel des compte, le retour de exilés. Pour lui,  cette démarche à apporter des résultats, « 52 comptes ont été dégelés,  150 prisonniers politiques ont été libérés, des maisons occupées ont été libérées, réintégration des fonctionnaires suspendus », a-t-il soutenu.  Le programme de rencontre avec la chefferie traditionnelle se poursuivra à partir du 2 avril prochain avec d’autres communautés.

Y S Cazola

Lementor.net

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