Laurent GBAGBO, Le Souverainiste Défenseur et Promoteur des intérêts français en Afrique.

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L’ancien Président ivoirien Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, résident désormais depuis juin 2021 après sa mise en liberté par la CPI semble très actif sur le champ politique avec des arguments « souverainistes ». Le compagnon de Madame Nady BAMBA, après son arrivée en Côte d’Ivoire et son divorce politique avec le FPI dont il fut membre fondateur et Président a lancé son nouveau parti le PPA-CI depuis maintenant un an.
Cet homme de « gauche » arrivé au pouvoir en 2000 de « manière calamiteuse » comme il se plait à le rappeler lui-même, se présente depuis quelque temps maintenant avec le soutien de ses militants et autres sympathisants comme un acteur politique opposé aux intérêts français en Afrique particulièrement en Côte d’Ivoire. Cet homme de gauche de 77 ans se défini de plus en plus comme un « souverainiste » qui pour lui et ses partisans passe inéluctablement par la chasse aux intérêts français en Afrique. Il se réclame avec le soutien de ses militants d’un « panafricanisme » qui promeut le « souverainisme » des pays africains. Il se présente de jour en jour comme le porteur populiste de « abat la France » en Afrique. Pour lui, aujourd’hui à l’opposition, la présence des intérêts français en Afrique particulièrement en Côte d’ivoire est ou serait une source de « néocolonialisme ». Et pour lui, cette présence de l’ancien pays colonisateur mettrait en mal la « souveraineté » et le « développement » des anciennes colonies. Ce discours souverainiste appuyé par des discours propagandistes à l’image des organisations d’extrême droite prend de plus en plus d’ampleurs dans la société surtout près des jeunes nés après les années 2000.
Il est donc nécessaire au regard de la montée de ce discours populiste propagandiste d’analyser quelques faits historiques de 2000 à 2010 pour apprécier et comprendre si réellement le Patron du PPA-CI serait au fonds un « souverainiste » opposé aux intérêts français en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, ou c’est un jeu de dupe.
 Des conditions de son arrivée au pouvoir en octobre 2000 :
Seul candidat face au père Noël, feu le Général Robert GUEI après élimination volontaire de tous les candidats de l’opposition, Monsieur Laurent GBAGBO accède au pouvoir dans des conditions « calamiteuses » après un holdup électoral avec le soutien de l’international socialiste dont le Parti Socialiste français. L’on n’a pas à rappeler qu’en 2000, Lionel Jospin, une figure emblématique du Parti Socialiste français était dans le cadre de la cohabitation le Premier Ministre de la France sous feu le Président Jacques Chirac.
Après que Monsieur Laurent GBAGBO, le Candidat du FPI ait fait sa toute première déclaration de candidat élu à la Magistrature suprême sur les ondes de RFI, la France par la voix du Premier Ministre Lionel JOSPIN fut le premier pays à reconnaître la victoire du camarade de l’international socialiste avant même la proclamation des résultats par la CNE. Pour le parti socialiste français et par par la voix du Premier Ministre JOSPIN, il faut sauver le camarade Laurent GBAGBO par tous les moyens. C’est dans ce contexte de non proclamation des résultats et de flou politique que le Premier Ministre de la France socialiste déclarait « il y a eu une élection dans un contexte particulier puisque certains candidats ont été écartés, mais, elle s’est produite et les résultats semblent montrer que celui qui l’a emportée, (Gbagbo) largement et a recueilli une légitimité. » Par cette déclaration la France officielle venait d’ouvrir le ballet de reconnaissance de Laurent GBAGBO comme le Président nouvellement élu de la Côte d’Ivoire.
A la suite du Gouvernement français, c’était au tour de Monsieur Antonio Guterres, l’actuel Secrétaire General de l’ONU alors Président de l’International Socialiste et Premier Ministre Portugais (1995 – 2002 de saluer la victoire du socialiste Laurent Gbagbo en déclarant « la victoire que vous avez obtenue témoigne de la volonté de changement du peuple de Côte d’Ivoire »
Après ces reconnaissances officielles, le Camarade Socialiste avec le soutien du PS français et du Gouvernement s’est senti d’avantage galvanisé pour consolider son accession au pouvoir alors que certains candidats écartés de la course réclamaient « la reprise des élections de manière transparente, ouverte et inclusive. »
Mais que fut le Camarade socialiste des lagunes, une fois le pouvoir consolidé après un charnier à Yopougon ?
 De la gestion du pouvoir et des intérêts français.
Une fois investi de ses responsabilités de Président de la Côte d’Ivoire par la Cour Suprême, il était temps pour Monsieur Laurent GBAGBO, l’homme de gauche qui nomma son Premier Ministre dans les toilettes de passer aux récompenses des soutiens à commencer par la France.
De son accession de manière calamiteuse au pouvoir en 2000 et à son départ en 2011 suite à une profonde crise post-électorale, Monsieur le Président Laurent GBAGBO est de loin et reste le seul Président ivoirien à avoir défendu et soutenu les intérêts français en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire contrairement à ce qu’il tente de faire croire. En effet, plus que jamais dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, la France n’a été aussi bien logée que sous la décennie de mandature (2000 – 2011) de Monsieur Laurent GBAGBO.
Revisitons ensemble quelques faveurs que le FPI de Monsieur Laurent GBAGBO a faites à la France dont il dit être opposé aux intérêts.

  • Tous les contrats dits coloniaux arrivés à termes sous la mandature du parti socialiste ivoirien de Monsieur Laurent GBAGBO ont été intégralement renouvelés et reconduits au bénéfice de la France.
  • Le deuxième terminal à conteneur du Port Autonome d’Abidjan fut donné de gré à gré par Monsieur Laurent GBAGBO Président de la République à son ami Martin Bolloré contre l’avis de tous ses collaborateurs.
  • Au lendemain du déclenchement de la crise militaro politique de 2002, à la demande de l’Elysée, il lit fin aux fonction de son Ministre de la Défense Lida Moïse KOUASSI, son compagnon de lutte.
  • En 2004 pendant que les ivoiriens tiraient le diable par la queue en pleine crise militaro-politique, le Socialiste de la lagune Ebrié mis gracieusement à la disposition du Député UMP Didier Julia (l’affaire Julia,) la flotte aérienne de la Présidence Ivoirienne avec selon certaines sources la bagatelle somme de presque trois cents (300) millions d’Euros pour aller chercher une journaliste française otage en Irak. La mission se solda par un échec.
  • Pendant qu’il était encore Président de la République, celui qui se dit aujourd’hui être contre les intérêts français notamment le FCFA qu’il considère comme une « monnaie coloniale » s’est engagée avec forces et détermination à aller convaincre le Nigéria, le Ghana, le Libéria et tous les autres pays de la CEDEAO à utiliser le FCFA comme monnaie. Pour lui, le FCFA est une monnaie solide à maintenir et à défendre pour le bien des pays africains. Pour cela, il était prêt à mouiller le maillot pour aller chercher d’autres utilisateurs.
  • Selon son ami Robert Bougi, pendant la campagne électorale de 2002 en France, le socialiste, l’homme de gauche apporta une contribution d’une bagatelle somme de Trois (3) millions d’euros soit environ deux (2) milliards de FCFA pour le financement de la Campagne de Jacques Chirac, le candidat de la droite française.
  • Dans le cadre du processus électoral 2010, le Président Laurent GBAGBO donna tous les marchés aux sociétés françaises (SOFRES, SAGEM). Et sa campagne fut menée et organisée par la Société Euro RSCG du français Stéphane Fouks qui était l’un de ses conseillers français. Il fut venir ses amis socialistes de la France pour le soutenir et battre campagne à ses côtés. C’est dans cette dynamique que l’ancien Ministre français de la Culture Ministre Jack Lang fut très actif à Abidjan et appela même à voter pour son ami de longue date. Tous les ivoiriens et autres observateurs se rappellent encore de la petite balade nocturne à la Rue Princesse de Yopougon puis au Café de Rome en bordure lagunaire au Plateau.
  • Pendant la crise post-électorale de 2010, après son refus de céder le pouvoir au Président nouvellement élu, le Président sortant malheureux donna des marchés à Total et pour la gestion du contentieux fut appel à des avocats français en occurrence Maîtres Dumas et Vergès.
    La liste des intérêts français défendus, soutenus et soutenus par l’ancien professeur d’histoire semble très longue à énumérer. Faut-il également rappeler qu’à sa sortie de prison, la toute première interview du « souverainiste » fut accordée à une chaine de télévision française notamment TV5 Monde après selon des informations qu’il ait refusé de l’accorder à un média africain très actif dans son combat lorsqu’il était encore en prison à la Haye.
    En tout état de cause, le patron de PPA-CI est loin d’être un homme opposé aux intérêts français en Afrique particulièrement en Côte d’Ivoire comme il prétend le soutenir avec ses nouveaux partenaires qui n’ont qu’un seul discours « Abat la France pour la Russie. » Mieux, il est celui qui a le plus défendu et fructifié de 2002 à 2011 les intérêts français en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui surfant sur l’ignorance de plusieurs personnes notamment les jeunes de la Génération 2000, il cherche par tous les moyens à se repositionner dans le champ politique avec des arguments propagandistes « abat la France », « l’Afrique à la Russie » qui sont loin d’être des démarches de souveraineté et d’indépendance du Continent.
    En définitive, la stratégie d’existence du Patron du PPA-CI s’inscrit dans un processus de propagande, de manipulation savamment orchestré et entretenu sous le prisme d’un souverainisme imaginaire et tronqué.
Auteur : L.B

Source : Lementor.net

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