Les dernières heures d’Henri Konan Bédié.

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En Côte d’Ivoire, le décès, dans la soirée du 1er août, de l’ancien président est un véritable choc. Car,
avant le 31 juillet, la santé du Sphinx de Daoukro semblait au beau fixe.

Ces derniers jours, Henri Konan Bédié se portait bien. Il finalisait les préparatifs du congrès du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI),
prévu du 19 au 21 octobre au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, puis à la maison du PDCI. Et il préparait les élections locales du 2 septembre.

Ce n’est que le 31 juillet, à Daoukro, qu’il a commencé à ressentir des douleurs dans la poitrine et des difficultés à respirer. Le lendemain, après le déjeuner, aux alentours de 14 heures, il s’est de nouveau senti mal, puis cela a empiré.

L’appel d’Alassane Ouattara

Il a alors fait appeler son médecin personnel, Évariste Kouakou Chatigre, et sollicité son retour à Abidjan. Sa famille a géré son évacuation
auprès de la compagnie d’avion privée Ivoire Hélicoptère, tandis que l’autorisation de survol de nuit a été délivrée par Bakary Diarrassouba,
le chef d’état-major particulier du président Alassane Ouattara, après que ce dernier, informé de la situation, a donné son accord.
L’hélicoptère transportant Henri Konan Bédié et son médecin a atterri à 19h45 à la Polyclinique Sainte Anne-Marie (Pisam), qui dispose d’une hélistation.


Son état s’étant aggravé, il fut question de l’évacuer en France, mais l’ancien chef de l’État était trop affaibli. Les choses sont ensuite allées très vite. L’ancien président est en effet décédé à 20h30. L’ex-Première dame Henriette Bédié a immédiatement été alertée.
De retour le 30 juillet d’un séjour de plusieurs mois à Paris, elle avait prévu de se rendre à Daoukro, avant que son époux ne soit pris de malaise. Et elle avait, au départ, été rassurée par son entourage et s’était montrée optimiste. Une fois informée de la terrible nouvelle, c’est en sanglots qu’elle l’a transmise à ses proches, ainsi qu’à certains officiels.


Ce fut ensuite, le même soir, au tour d’Alassane Ouattara de lui téléphoner, afin de la réconforter et de lui présenter ses condoléances. Malgré
leurs divergences politiques, le chef de l’État éprouvait de la sympathie pour Bédié, qu’il appelait « grand frère Henri ». Son entourage le dit très affecté. Le lendemain, il a d’ailleurs déclaré un deuil national de dix jours.
Henri Konan Bédié reposera dans le caveau familial, situé près de la chapelle Sainte-Anne dans son village de Pepressou, non loin de Daoukro. Il avait dit vouloir être inhumé à droite de sa mère, Akissi Kouakou, surnommée Boa Kobla.

https://www.jeuneafrique.com/1469987/politique/les-dernieres-heure…

Auteur : Jeune Afrique

Source : Jeune Afrique

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