Buzz : Quand la jeunesse ivoirienne fonce droit dans le mur.

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C’est une réalité. On ne peut plus se le cacher. L’ère du numérique, les nouvelles technologies en Côte d’Ivoire ont accouché d’une trouvaille devenue très prisée : la recherche du buzz à tout prix et pour tout. Sur les réseaux sociaux, les cas sont nombreux. Tout le monde se souvient bien du « président des jeunes de Yopougon » à qui la télé a tendu son micro pendant que les jeunes de Yopougon Toits Rouges manifestaient contre l’installation du centre de dépistage du Covid-19 dans leur quartier. L’homme est devenu célèbre et s’est métamorphosé. Micou Izé Izé, lui a connu les grâces de la notoriété par l’entremise de la danse. L’homme dansait torse nu et son ventre proéminent a permis de propulser le groupe Zouglou 100 Façon au devant de la scène. Le Père Daloa Inter dit « Amonan Cé Cuuu » et Le Placaliman sauveur de placali doivent une fière chandelle à leur attachement à la nourriture. Le placaliman est devenu artiste et il est plus connu par les ivoiriens. Dougoutigui lui a connu la gloire grâce à une vidéo où il prenait sa douche, le savon dans l’oreille. Mais ces buzz ne durent pas. On n’oublie pas ces fameux influenceurs, qui par leur langage, leur tenue finissent par influencer négativement les autres.

Les concernés retombent vite dans l’oubli sitôt la curiosité des internautes émoussée. Et donc pour s’éterniser, d’autres vont plus loin poussant le bouchon encore plus loin. En témoigne le dernier buzz en date. Il s’agit d’une vidéo vue pour la première fois sur Tiktok, et relayée sur les autres réseaux, mettant en exergue des prétendus ritualistes en train de procéder en plein midi, dans les rues du quartier chic d’Angré à Cocody, à un sacrifice humain. Quelle leçon retenir après un tel acte ? Où va cette jeunesse ivoirienne qui confond liberté et libertinage ? Il est clair que cette jeunesse a décidé de tourner dos au travail puisque, pour certains, travailler ne vous rend pas forcément vite riche et encore moins connu et reconnu dans l’espace public.

Trop long pour être reconnu à minima en travaillant. Dans la civilisation de l’éphémère en construction, il faut aller vite. Très vite. La fin justifie les moyens. Exceller dans l’escalade de la légèreté, de la désinvolture et de la vulgarité dans sa façon d’être, de voir et de se donner à voir, sa posture, ses propos. Le tout au mépris de la décence. En Côte d’Ivoire, fini le temps de l’éducation à la prise de responsabilité vis-vis de soi et des autres. Place à la dépravation des mœurs, à la drogue, à la cigarette, à la chicha, à la violence à l’école. À qui la faute ? Les parents, la société ? Quelles mesures les autorité doivent-elles prendre ? Il y a des raisons de s’alarmer pour une jeunesse, en manque de repère qui fonce droit dans le mur. Où allons nous?

Auteur : CB

Source : Lementor.net

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