La Côte d’Ivoire se prépare à participer à la 28e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Ce grand rendez-vous international sur le climat vise à renforcer l’engagement des pays signataires de l’accord de Paris de 2015, qui a pour objectif de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale “bien en deçà de 2°C” par rapport à l’ère pré-industrielle et, si possible, de limiter la hausse à 1,5°C.
Quelles sont les attentes de la Côte d’Ivoire pour cette COP28 ? Selon le directeur de la lutte contre les changements climatiques, également point focal de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques au sein du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Eric-Michel Assamoi, la Côte d’Ivoire a quatre principales attentes.
La première consiste en la mobilisation des ressources financières. “Nous allons à cette Cop pour avoir une mobilisation de promesse financière”, a-t-il indiqué lors d’une réunion préparatoire tenue le 27 octobre à Abidjan-Bonoumin. La Côte d’Ivoire espère ainsi bénéficier du soutien financier des pays développés pour mettre en œuvre ses actions de lutte contre le changement climatique.
La deuxième attente est l’accroissement de la coopération entre les pays africains et les partenaires extérieurs à l’Afrique. La Côte d’Ivoire souhaite renforcer les échanges et les synergies avec les autres pays du continent africain, mais aussi avec les pays émergents et les pays du Golfe, notamment les Émirats arabes unis, pays hôte de la COP28.
La troisième attente est l’effectivité du transfert de la technologie. “Il faut que les nouvelles technologies soient accessibles telles que les panneaux solaires…”, a souligné le directeur de la lutte contre les changements climatiques. La Côte d’Ivoire veut ainsi accéder aux technologies propres et innovantes qui lui permettront de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter aux impacts du changement climatique.
Et enfin, la quatrième attente est la mise en place du Fonds pour les pertes et dommages adoptés à la COP27 de Charm el-Cheikh en Égypte. “Il s’agit de rendre opérationnel ce fonds. Cela va faire partie des négociations que nous allons avoir à la COP28”, a affirmé le directeur de la lutte contre les changements climatiques. Ce fonds vise à soutenir les pays vulnérables qui subissent déjà les conséquences irréversibles du changement climatique, comme les catastrophes naturelles ou la montée du niveau de la mer.
Placée sous le sceau de l’action, la COP28 permettra, entre autres, à la Côte d’Ivoire, de réaffirmer son engagement de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à travers ses Nouvelles Contributions déterminées au niveau national (Cdn). La Côte d’Ivoire s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de 28% d’ici 2030 par rapport au scénario tendanciel. Pour atteindre cet objectif, la Côte d’Ivoire mise sur le développement des énergies renouvelables, la gestion durable des forêts, l’amélioration de l’efficacité énergétique, le renforcement de la résilience des secteurs agricoles et urbains, entre autres.
Pour faire connaître ses actions et ses préoccupations sur le climat au monde entier, la Côte d’Ivoire disposera cette année d’un pavillon à la COP28. “Cet espace va nous permettre de faire connaître les préoccupations de la Côte d’Ivoire au monde. Cela va permettre à nos partenaires de voir nos actions en matière de lutte contre le changement climatique”, a déclaré le directeur de la lutte contre les changements climatiques.
La Côte d’Ivoire espère ainsi tirer profit de cette COP28 pour renforcer sa position de leader régional et continental sur les questions climatiques, et pour contribuer à l’effort global de limitation du réchauffement climatique.
Source : Lementor.net
